Le benralizumab en vraie vie aurait montré une efficacité significative chez des patients asthmatiques évères atteints de granulomatose éosinophilique avec polyangéite en participant activement à la rémission clinique et à la diminution des doses de corticoïdes oraux souvent très importantes. Et avec un bon profil de tolérance !

Une étude , dont les résultats sont parus en juin 2024 dans le Journal of Asthma and Allergy, a fait le point sur l’efficacité du benralizumab, en vraie vie, chez les patients atteins d’asthme sévère et de granulomatose éosinophilique avec polyangéite. Il s’agit d’une étude rétrospective pour laquelle un groupe de 17 patients atteints d’asthme sévère avec granulomatose éosinophilique diagnostiquée plus de 6 mois avant le début de l’étude a été traité par une dose quotidienne stable de corticoïdes oraux et un autre groupe de 9 patients dont le diagnostic de granulomatose était plus récent (inférieur à 6 mois avant le début de l’étude) a reçu des forte doses de corticothérapie orale. Les auteurs ont ensuite comparé les résultats au bout de 12 mois avec comme critères de jugement le nombre d’exacerbations, la dose quotidienne de corticoïdes oraux et la fonction pulmonaire.

Une réduction des exacerbations et de la prise de corticoïdes

Ls résultats de ce travail ont montré une efficacité du benralizumab chez les patients atteints d’asthme sévère et de granulomatose éosinophilique avec polyangéite en diminuant la consommation de corticoïdes sur le long terme chez  ces patients. En effet, ces patients, qui présentent souvent des symptômes non contrôlés de type exacerbations ou rhinosinusites chroniques sont de grands consommateurs de corticoïdes oraux, à forte dose . Sur les 17 patients du premier groupe, traités par benralizumab,  quinze ont poursuivi le traitement pendant plus d’un an car le benralizumab a réduit les exacerbations et ils ont vu leur VEMS augmenter et leur consommation de corticoïdes diminuer. L’efficacité du benralizumab est donc cliniquement significative.

Un taux plus élevé de rémission clinique

Le second groupe comprenait des patients qui recevaient des corticoïdes à très forte dose et pour certains du cyclophosphamide. Les patients  ont très bien toléré le benralizumab dont ils ont bénéficié en plus de leur traitement,  et sept patients parmi les neuf ont poursuivi le benralizumab pendant plus d’un an.  L’initiation du benralizumab pendant la rémission a diminué le nombre d’exacerbations respiratoires et diminué la dose quotidienne de corticoïdes oraux. Les auteurs de cette étude ont donc conclu que l’introduction du benralizumab pendant l’induction de la rémission augmentait les chances de réussite avec un taux de rémission clinique de granulomatose avec polyangéite plus élevé, et cela avec une très bonne tolérance.

En conclusion, le benralizumab en vraie vie peut être un traitement efficace de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite et participer activement à la rémission clinique de ces patients, avec un profil de tolérance très acceptable. Des résultats très encourageants pour un traitement efficace et bien toléré qui permet le contrôle de la maladie.