Saignement de nez : l'épistaxis est souvent bénigne
Les saignements de nez, ou « épistaxis », sont rarement graves. Quand ils sont bien faits, des gestes simples permettent le plus souvent de les faire cesser.
Des mots pour les maux
Une « épistaxis » désigne un saignement de nez.
Les plaquettes sont des cellules du sang qui joue un rôle important dans la coagulation.
Qu'est-ce qu’un saignement de nez ?
Le saignement de nez est une hémorragie qui provient de la muqueuse des fosses nasales. Le sang s'écoule généralement par l'une ou les deux narines, parfois dans l'arrière-gorge.
La muqueuse nasale est parcourue par de nombreux petits vaisseaux sanguins, elle est fragile et saigne facilement, surtout au niveau d'une zone très vascularisée dans la partie antérieure du nez, la « tache vasculaire ».
Le saignement de nez qui touche plus souvent les enfants est dans la grande majorité des cas une affection bénigne liée à une inflammation des fosses nasales et qui guérit rapidement. Chez l’adulte, il est possible d’évoquer d’autres causes, en particulier en cas de prise de médicaments anticoagulants, et la recherche d’une lésion des fosses nasales est plus systématique.
A quoi est-il dû un saignement de nez?
Les causes du saignement de nez sont le plus souvent bénignes
• Un traumatisme, même léger, peut faire saigner du nez. Il peut être extérieur (choc direct) ou intérieur provoqué par un grattage ou par l'introduction d'un objet par une narine.
• Une rhinite et une sinusite peuvent provoquer une inflammation de la muqueuse nasale, qui devient fragile et peut saigner lors du mouchage.
• Certains médicaments favorisent les saignements de nez : les pulvérisations locales d'antiseptique ou de décongestionnant, les médicaments qui agissent sur la coagulation (aspirine, anti-inflammatoire, clopidogrel, anticoagulants, héparine).
•L’hypertension artérielle peut faire saigner quand les chiffres de pression sont très élevés.
• Certaines maladies de la coagulation (hémophilie, baisse du nombre des plaquettes sanguines ou thrombopénie) et des vaisseaux (maladie de Rendu-Osler, aussi appelée « télangiectasie hémorragique héréditaire »).
• La prise de drogue par voie nasale (cocaïne, héroïne).
• Les tumeurs bénignes et malignes du nez et des sinus. Les tumeurs malignes du nez et des sinus s’observent plus volontiers chez les travailleurs du bois et notamment des bois exotiques. Ils sont reconnus en maladie professionnel en cas de métier exposant à une inhalation de poussières de bois (sciage, fraisage rabotage..), de dérivés du Nickel : (soudage inox, industrie du Nickel, industries des céramiques, des émaux, et des porcelaines) ou de dérivés du Chrome : (production de pigment à base de chromates et de bichromates).
• Chez certaines personnes qui ont une muqueuse nasale particulièrement fragile, un saignement de nez peut survenir quand l'air ambiant est sec.
Quels sont les risques du saignement de nez ?
Le saignement de nez est bénin dans neuf cas sur dix et ne fait courir aucun risque.
Parfois, c'est un symptôme qui peut révéler un trouble de la coagulation, une maladie vasculaire ou une tumeur.
S'il se reproduit trop souvent ou en trop grande abondance, une consultation chez le médecin traitant s'impose.
Quand faut-il consulter en urgence ?
Quand le saignement de nez survient après un traumatisme de la face important avec un risque de fracture, il faut consulter en urgence pour être examiné par un médecin et avoir des examens d'imagerie.
Quand le saignement ne cesse pas malgré des soins bien conduits et si le sang coule par les narines et dans la gorge ou en cas de prise de médicaments anticoagulants, il est prudent de consulter rapidement un médecin.
Enfin une sensation de malaise important avec pâleur, sueurs et agitation doit faire consulter un médecin en urgence.
Comment faire le diagnostic ?
Il faut faire la distinction entre les formes bénignes, de loin les plus fréquentes, et les saignements qui peuvent représenter un risque.
C’est le contexte qui guidera la démarche et certains signes doivent faire consulter un médecin en urgence, voire d’emblée un spécialiste (oto-rhino-laryngologiste ou ORL) : saignement important, avec malaise, qui survient chez une personne en mauvais état général, souffrant d'une maladie chronique ou d'un trouble de la coagulation. Lorsque le saignement s'extériorise par la bouche, il est parfois difficile de savoir s'il provient du nez, des poumons ou du tube digestif.
L’interrogatoire sur les antécédents médicaux et sur la prise de médicaments constitue le premier temps.
Le médecin spécialiste pratiquera ensuite un examen endoscopique du nez à la recherche d’une cause locale : tache vasculaire, polype, sinusite, tumeurs …
Un bilan sanguin sera demandé afin d’éliminer un trouble de la coagulation.
Enfin, en fonction de l’examen clinique, des examens d’imagerie pourront être demandés : scanner ou RM des sinus.
Comment prendre en charge le saignement de nez ?
• Il faut d'abord garder son calme, le saignement étant le plus souvent bénin.
• La tête doit être penchée en avant pour éviter que le sang s'écoule dans la gorge. Il faut ensuite se moucher pour éliminer les caillots qui se forment dans les fosses nasales, puis pincer le nez entre le pouce et l'indexjuste au-dessous de l'os du nez pour comprimer les parois nasales sur la cloison pendant 10 minutes sans relâcher la pression. C'est la durée nécessaire à la coagulation.
Dans la majorité des cas, cette intervention suffit et le saignement s'arrête. Si l'écoulement de sang reprend, il faut renouveler la compression pendant 10 minutes supplémentaires.
Il est recommandé ensuite de rester au repos pendant une heure, en appliquant éventuellement de la glace sur le dos du nez et d'éviter de se moucher et de se gratter l'intérieur du nez pendant environ 12 heures.
• En cas de prise d'aspirine, d'anti-inflammatoire ou d'un médicament anticoagulant, il faut consulter le médecin traitant qui décidera de la conduite à tenir.
• Si le saignement persiste, la consultation chez le médecin ou dans un service d'accueil hospitalier s'impose. Plusieurs gestes thérapeutiques peuvent être réalisés. Le méchage consiste à introduire une gaze (une mèche) dans la ou les narines pour comprimer le vaisseau qui saigne. Il est réalisé chez les personnes dont le saignement est abondant et ne cède pas après 20 minutes. La technique consiste à introduire dans la narine un tampon qui va gonfler comme une éponge au contact du sang et réaliser une compression. Ce méchage est gardé 48 heures, en association à un traitement antibiotique, un anxiolytique et du repos.
Autre possibilité, la cautérisation des vaisseaux avec un produit chimique ou un laser.
• Enfin, lorsque le saignement ne cède pas avec les traitements précédents et que la personne a perdu beaucoup de sang les médecins peuvent réaliser un méchage postérieur sous anesthésie générale qui consiste à obturer le nez devant et derrière, soit avec des gazes, soit avec des sondes à ballonnets gonflables. Une ligature chirurgicale ou une embolisation des vaisseaux responsables du saignement est également possible dans les cas les plus sévères.
Peut-on prévenir le saignement digestif ?
Il est possible d'éviter l'irritation de la muqueuse nasale qui favorise le saignement.
Quelques conseils sont utiles : ne pas introduire les doigts dans le nez, humidifier un air ambiant trop sec, éviter les mouchages trop violents et fréquents.
Enfin, en cas de saignements trop fréquents, il faut éviter la prise d'aspirine et de médicaments anti-inflammatoires.
Le saignement de nez en France
L'épistaxis touche 60 % de la population, enfants comme adultes, qui saignent du nez au moins une fois dans leur vie.
Les liens du saignement de nez
Le site de l'Assurance Maladie
http://www.ameli-sante.fr/epistaxis/quest-ce-quun-saignement-de-nez-ou-epistaxis.html
Le site Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Épistaxis
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