Risque d'extinction de l'espèce

Cerveau : mieux vaut en avoir un de petite taille

Selon une étude américaine, les animaux qui ont les plus gros cerveaux, par rapport à leur corps, ont un plus grand risque d'extinction de leur espèce.

  • Par Julien Prioux
  • Scott Eisen/AP/SIPA
  • 17 Fév 2016
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    Lorsqu'il s'agit du cerveau, mais vaut en avoir un de petite taille ! C'est en tout cas ce que semble suggérer une étude publiée ce mercredi dans la revue Proceedings B de la Royal Society britannique. Pour ces scientifiques, avoir un gros cerveau serait un handicap, voire même une menace pour la survie des espèces animales. 

    Dans ses travaux, Eric Abelson, du département des sciences biologiques de l'Université de Stanford (États-Unis), a calculé la taille du cerveau de 1 679 animaux (de 160 espèces différentes). Il a comparé ensuite ces mesures aux données de l'Union internationale pour la conservation de la nature, qui évalue le risque d'extinction de milliers d'espèces et de sous-espèces. 

    Les résultats mettent en évidence une corrélation entre le coefficient d'encéphalisation, qui mesure la taille du cerveau par rapport au corps de l'individu, et la probabilité d'extinction d'une espère. Le but, bien évidemment, était de comparer ce qui est comparable. « Ce lien était encore plus fort chez les animaux de petite taille », précise le chercheur dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP). Certains animaux dotés d'un maxi cerveau comme le cachalot et son encéphale de neuf kilos auraient donc des soucis à se faire...

    Une plus forte consommation en énergie

    Côté commentaires, Eric Abelson explique qu' « entretenir un gros cerveau a un coût métabolique important. Il implique une plus forte consommation en énergie sans pour autant apporter une meilleur valeur adaptative », ajoute-t-il.

    De plus, dans son étude,le chercheur note que l'augmentation de la connaissance ne peut pas protéger la faune des dangers de l'environnement moderne.

    Enfin, il conclut que le coefficient d'encéphalisation ne semble pas un réel indicateur du quotient intellectuel (QI). Une bonne nouvelle pour la gent féminine confirmée par une étude parue à l'automne dernier, selon laquelle l'intelligence humaine est moins liée à la taille du cerveau qu'à la façon dont celui-ci est structuré.
    Les hommes, bien que présentant généralement un plus gros cerveau que les femmes, n'ont en effet pas démontré de capacités cognitives plus avancées que celles-ci.



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