Réduction de l’inflammation
La méditation pleine conscience agit sur le cerveau
La méditation pleine conscience agit structurellement sur le cerveau et réduit un marqueur biologique de l’inflammation, l’interleukine-6.
Ses bienfaits sont vantés contre les effets secondaires de la chimiothérapie, en prévention du diabète, dans le traitement de la dépression et de la douleur. Mais comment, au juste, fonctionne la méditation pleine conscience (mindfulness meditation) ? Voilà un sujet qui agite les cerveaux depuis la création de la discipline en Occident, en 1975. L’université Carnegie Mellon apporte une piste de réponse dans la revue Biological Psychiatry.
Cet essai randomisé est de petite taille, 35 adultes au chômage et stressés, mais il livre des conclusions intéressantes. La moitié des volontaires a intégré un programme de relaxation, l’autre un programme de méditation pleine conscience pendant trois jours. Au début et à l’issue de cet entraînement, ils ont passé un scanner cérébral au repos et ont fourni des échantillons sanguins.
Une meilleure résilience
La méditation pleine conscience a des effets structurels sur le cerveau, concluent les chercheurs. Les volontaires qui en ont bénéficié présentent plus de connectivité dans le cortex préfrontal dorso-latéral, impliqué dans l’attention et la fonction exécutive. Ce bénéfice ne s’observe pas dans le groupe relaxation.
La pleine conscience se révèle aussi très intéressante sur le plan de l’inflammation : elle réduit le taux d’interleukine-6, qui est un marqueur inflammatoire. « Nous pensons que ces changements cérébraux fournissent un marqueur neuro-biologique d’amélioration du contrôle exécutif et de résilience au stress, de telle manière que la méditation pleine conscience améliore la capacité du cerveau à nous aider à gérer le stress », estime David Creswell, co-auteur de l’étude. De quoi motiver les plus indécis.
Mais encore faut-il atteindre l’état de méditation pleine conscience.