Etude australienne
Enfants obèses : les parents sont dans le déni
Les parents ne se rendent pas toujours compte que leur enfant est en surpoids. Pourtant, l'implication parentale est clé pour leur apprendre à manger mieux.
L’amour rend aveugle, dit-on. Une étude australienne donne à ce dicton comme un air de vérité. Des chercheurs se sont intéressés à la manière dont les parents perçoivent le poids et la morphologie de leurs enfants. D’après leurs analyses, ceux-ci auraient souvent une perception faussée de la réalité.
Les chercheurs ont récolté les données de santé de 4 437 parents australiens, enregistrées entre 2009 et 2012. Ils avaient été amenés à remplir des questionnaires sur l’état de leurs enfants, en particulier leur taille et leur poids. Ils avaient aussi dû écrire s’ils pensaient que leur enfant était en sous poids, de corpulence normale, en surpoids, ou obèse.
D’après ces informations, 16,3 % des enfants de cet échantillon de parents rentraient dans la catégorie « en surpoids » et 5,8 % étaient considérés comme « obèses ». Cependant, seuls 8,2 % des parents du premier groupe et 0,2% du second disent considérer leurs enfants comme tels.
Une affaire de santé publique
Plus inquiétant peut-être, à la question « envisagez vous des mesures pour aider votre enfant à retrouver un poids normal », plus de la moitié des parents d’enfants en surpoids ou en sous poids déclarent ne rien avoir prévu pour accompagner leurs fils et leurs filles à retrouver une corpulence saine.
A la vue de ces chiffres, les chercheurs estiment que la priorité est donc de mettre en place des politiques de prévention et des initiatives de sensibilisation à destination des parents, pour atteindre les enfants dont la corpulence sort de la norme.
Ils soulignent qu’éduquer les plus jeunes à mieux manger ne sera jamais une stratégie efficace si les parents ne participent pas aux efforts, et surtout s’ils ne voient pas l’intérêt pour leurs enfants. La prévention et l’incitation au régime doivent concerner toute la famille.