Arrêté paru au Journal Officiel
Grippe aviaire : les éleveurs des Landes privés d'exportation
Le gouvernement a interdit samedi l'expédition d'oiseaux vivants, de poussins d'un jour et d'œufs à couver dans 200 communes des Landes (Sud-Ouest).
Après la Dordogne, la Haute-Vienne, le Gers, et les Pyrénées Atlantiques, un cinquième département du Sud-Ouest de la France doit faire face à la grippe aviaire. Dans les Landes, 3 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles viennent d'être détectés.
Dans un communiqué de presse, le ministère de l'Agriculture indique « d'abord le 6 décembre, un élevage situé à Josse de 500 canards en gavage (H5) ». Le même jour à Doazit , à la suite d’une mortalité anormale de pintades (700 mortes sur 4000 pintades), un élevage a aussi été confirmé comme foyer (H5N9). L’élevage comporte également 8800 poules, 4550 chapons et 7200 pintadeaux.
Enfin, plus récemment, le 9 décembre, à Horsarieux, la souche H5N9 a été détectée dans une élevage de 4 000 pintades, 12 600 poulets, 3 500 poulets chapons et 960 canards.
La consommation des produits sans risque
Par ailleurs, même si la viande, le foie gras, et les œufs ne présentent aucun risque pour la consommation au regard de cette maladie, le gouvernement a interdit ce samedi l'expédition « d'oiseaux vivants, de poussins d'un jour et d'oeufs à couver » dans plus de 200 communes du département des Landes à destination d'autres « Etats membres de l'Union européenne ou de pays tiers », est-il écrit dans un arrêté paru au Journal Officiel.
Plus en détails, l'arrêté, d'application immédiate, prévoit que le transport de ces produits avicoles est désormais soumis à autorisation du préfet, après avis des services vétérinaires.
Cette interdiction vient compléter celle déjà annoncée dans un arrêté du 3 décembre et concernant jusqu'à présent le département de la Dordogne, où sont apparus les premiers foyers de grippe aviaire fin novembre. Une première depuis 2007.
L'aide financière aux éleveurs
Comme l'indique le ministère de l'Agriculture, la confirmation de la maladie entraîne des mesures de police sanitaire, dont l’abattage. Dans ce cas, une indemnisation des éleveurs est prévue par arrêté ministériel. L’Etat prend également en charge le financement des mesures de surveillance et de nettoyage et désinfection.
Des conséquences sur l’exportation vers les pays tiers sont à prévoir, et les premiers emabrgos larges ou ciblés ont déjà vu le jour sur tout ou partie des produits avicoles français du Sud-Ouest, principalement en Asie et en Afrique.
Parmi eux figure notamment le Japon, première destination à l'exportation cette année pour les producteurs de foie gras de l'Hexagone, majoritairement basés dans les départements concernés.
Au total, à ce jour, 13 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été détectés en France.