Épidémie
Isère, Normandie : de nouvelles alertes sur la rougeole
Face à un cluster de cas de rougeole enregistré dans l’Eure, la Manche et la Seine-Maritime ainsi qu’en Isère, les autorités sanitaires rappellent que la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger de cette maladie virale contagieuse.

- Par Geneviève Andrianaly
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- Natalya Maisheva/iStock
Fièvre élevée, toux, éruption cutanée, yeux rouges et larmoyants, fatigue générale, nez qui coule… Ces symptômes indiquent une rougeole. En Isère, plusieurs personnes en souffrent. Fin mars, l'Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes avait alerté qu’une quinzaine de cas de cette infection virale a été identifiée entre le 12 et le 27 mars 2025. "Douze cas ont été biologiquement confirmés et les autres sont en cours d’analyse." Ce 9 avril, nos confrères d’"ici Isère" (ex-France Bleu) a révélé que 22 nouvelles personnes dans le secteur de la Bièvre ont été contaminées par le paramyxovirus, dont 18 biologiquement confirmés.
L’Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas la seule région touchée par la rougeole. Ce 9 avril, l'Agence Régionale de Santé Normandie a également rapporté une augmentation du nombre de cas. Actuellement, "sept cas de rougeole sans gravité ont été identifiés dans plusieurs départements normands (dans l’Eure, la Manche et la Seine-Maritime) pour l’année 2025, quand 10 cas étaient recensés pour toute l’année 2024." Face à ces clusters, les deux agences ont rappelé que la vaccination était une mesure de prévention indispensable assurant une protection individuelle, mais également collective, en permettant de réduire la circulation du virus. En Isère, une campagne de vaccination dans plusieurs établissements scolaires de la Côte Saint-André et à l’Institution Saint-François Sainte-Cécile, s’adressant à l’ensemble des élèves et des personnels dont le schéma vaccinal est incomplet, est organisée depuis le 31 mars. Celle-ci se poursuit "au lycée Berlioz, où un cas a été détecté la semaine dernière, au lycée Jean-Marie Vianney mais aussi au lycée Saint-Exupéry à Saint-Siméon-de-Bressieux, un peu plus au sud. Une autre série de vaccinations est prévue ce vendredi 11 avril, au collège Jacques-Brel et à l'institution Luzy Dufeillant, à Beaurepaire", a précisé "ici Isère." Du côté de la Normandie, l’ARS recommande aux habitants de vérifier leur statut vaccinal pour faire, si besoin, un rattrapage vaccinal. Cette dernière a souligné que depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole fait partie des 11 vaccinations obligatoires chez les enfants. "Les parents sont invités à se rapprocher de leur professionnel de santé (médecin généraliste, pédiatre, etc.) dans le cadre du suivi de l’enfant afin de réaliser cette vaccination obligatoire." Pour rappel, en cas de signes évocateurs de la rougeole, il convient de s’isoler, c’est-à-dire ne pas aller au travail et retirer son enfant de l’école, car un malade peut contaminer jusqu’à 20 personnes. Les patients doivent prendre rapidement un rendez-vous avec leur médecin en lui précision ses symptômes afin qu’il puisse prendre les dispositions nécessaires pour éviter toute contamination en salle d’attente. "Dans tous les cas, il faut respecter les gestes barrières : port du masque, lavage des mains, aération régulière des pièces, etc. Si les symptômes sont confirmés, il est indispensable de prévenir son entourage (familial, social et professionnel) afin que chacun puisse vérifier son statut vaccinal", indique l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.La vaccination pour une protection individuelle et collective
Rougeole : que faire en cas de symptômes ?