Substances toxiques
Les sextoys, un danger pour la santé ?
Ces objets sexuels contiendraient des concentrations élevées de phtalates.
"Les consommateurs s'attendent à ce que les produits qu'ils achètent soient sûrs. (…) Les jouets sexuels constituent une catégorie de produits de consommation dont les risques ne sont pas suffisamment compris, communiqués et gérés, alors qu’ils sont conçus pour interagir avec les parties les plus intimes et les plus perméables de notre corps", ont signalé des chercheurs de l’université Duke (États-Unis).
Des microplastiques trouvés dans quatre modèles de sextoys
Dans une récente étude, ils ont analysé quatre types de sextoys disponibles, qui sont censés être utilisés de différentes façons : un double vibrateur, des perles anales, un jouet anal et un vibrateur externe. Pour les besoins des travaux, les scientifiques ont eu recours à une machine d'abrasion pour décomposer en temps réel ces jouets en microplastiques et en nanoplastiques. Ensuite, les microplastiques des sextoys ont été extraits à l’aide de solvants et analysés.
Selon les auteurs, les taux de microplastiques et de nanoplastiques libérés lors des tests d'abrasion, du plus élevé au plus faible, étaient ceux du jouet anal, des perles, du double vibrateur et du vibrateur externe. "Les résultats identifient le jouet anal comme du polyéthylène téréphtalate (PET), les perles anales comme du polychlorure de vinyle (PVC), le vibrateur externe comme un mélange de silicone (polydiméthylsiloxane [PDMS]), et le double vibrateur comme un mélange de caoutchouc (polyisoprène)", peut-on lire dans les recherches publiées dans la revue Microplastics and Nanoplastics.
La présence de phtalates déclarés comme des perturbateurs endocriniens
L’équipe a également noté la présence de phtalates connus pour être des perturbateurs endocriniens dans tous les sextoys testés. Leurs niveaux dépassaient la quantité interdite dans d’autres objets du quotidien. "Ces données exploratoires font état de préoccupations potentielles, mettent en lumière des questions de recherche et la nécessité d'établir rapidement des priorités en matière de mesures de protection. Par conséquent, de futurs travaux et des actions sont nécessaires pour comprendre et réduire les risques liés à cette catégorie de produits", ont conclu les scientifiques.