Psychologie et sexualité
Surmonter le vaginisme, c'est possible ?
Une experte en psychologie explique comment surmonter le vaginisme pour avoir une sexualité épanouie.
Le vaginisme se surmonte en apprenant a connaitre son corps.
Souvent culpabilisant et tabou, le vaginisme empêche beaucoup de femmes à consulter. Pourtant, il n'a rien à voir avec un vagin trop petit ou une anomalie anatomique, et se soigne très bien avec un accompagnement adapté.
Déconstruire la culpabilité des femmes
Le vaginisme, c'est-à-dire l'impossibilité de pénétration vaginale sans douleur, qu'il s'agisse d'un pénis, d'un doigt ou d'un tampon, est un trouble sexuel qui toucherait environ 1 % des femmes. Il n'a rien à voir avec une anomalie morphologique, mais bien avec une contraction musculaire si forte des muscles du périnée, que toute pénétration devient douloureuse.
Le plus souvent, le contexte familial, le manque d'éducation sexuelle et de connaissance de son propre corps, ainsi que les interdits moraux ou religieux, participent à l'impossibilité d'une pénétration sans douleur.
Quelles solutions existent ?
En commençant par consulter son médecin traitant, gynécologue, sage-femme ou sexologue, la parole se libère et le professionnel peut ainsi déculpabiliser la patiente. La thérapie combine à la fois l'écoute de la souffrance, et la découverte de sa propre anatomie pour ne plus en faire un tabou.
L'aide d'un kinésithérapeute spécialisé peut aider à travers des exercices de relaxation pour détendre les muscles du périnée, et l'utilisation de dilatateurs vaginaux. Enfin, une thérapie cognitive et comportementale (TCC), ou l'hypnose, peut être nécessaire pour travailler sur la peur et l'appréhension.
En savoir plus : "Je guéris du vaginisme, c'est parti" de Mame Ndanty Badiane.