Supplémentation
Manger des fraises améliore la santé mentale et cognitive
Consommer régulièrement des fraises booste la santé mentale et cognitive.
Alors qu’elles commencent à pointer le bout de leur nez dans les étals, sachez que les fraises sont excellentes pour la santé cognitive et mentale.
Selon une nouvelle étude publiée dans Nutrients, les fraises peuvent en effet contribuer à réduire le déclin cognitif et les symptômes dépressifs chez les adultes en milieu de vie qui présentent un risque accru de démence.
Cet essai randomisé en double aveugle et contrôlé par placebo a été mené auprès de 30 participants âgés de 50 à 65 ans.
Les individus ont été répartis au hasard pour recevoir tous les jours soit des sachets de 13 grammes de poudre de fraise provenant de fraises entières desséchées, lyophilisées et broyées (15 participants), soit de la poudre placebo (15 participants) pendant 12 semaines. Les participants ont reçu pour instruction d'éviter de consommer tout autre produit à base de baies pendant l'étude et de tenir un journal alimentaire avant et après l'administration de la poudre.
Au début de l'étude et après 12 semaines d’expérience, les participants ont été soumis à une série d'évaluations cognitives et de l'humeur, à des analyses de sang et à des mesures corporelles (taille et poids, par exemple).
Les fraises réduisent "l'interférence rétroactive" et les symptômes dépressifs
Les chercheurs ont ainsi découvert que la supplémentation en fraises n'affectait pas les capacités exécutives (planification et exécution d'objectifs), l'accès lexical (reconnaissance de mots à partir d'un "dictionnaire mental" lorsqu'on veut utiliser/comprendre le mot), la mémoire verbale (souvenir de mots et d'informations basées sur la langue) ou la mémoire visuo-spatiale (une "carte mentale" qui stocke des informations sur l'emplacement d'objets).
La supplémentation en fraises n'a pas non plus eu d'effet sur la santé métabolique et le poids.
En revanche, la poudre de fraise a réduit "l'interférence rétroactive" et les symptômes dépressifs des participants par rapport à la poudre placebo.
"L'interférence rétroactive" fait référence à la difficulté d'apprendre et de se souvenir de nouvelles informations en raison de la présence de données concurrentes. Les symptômes dépressifs comprenaient des sentiments de désespoir, d'irritabilité et de culpabilité. Le groupe ayant reçu les suppléments de fraises avait aussi "une meilleure capacité d'adaptation émotionnelle et des niveaux de stress plus faibles".
Fraise, santés cognitive et mentale : des résultats qui ne correspondent pas aux hypothèses
Les chercheurs notent à la fin de leur rapport que ces résultats vont à l'encontre de leurs hypothèses initiales. "Les effets sur la cognition et l'humeur ne sont peut-être pas attribuables à l'amélioration de la fonction métabolique, comme nous l'avions prévu. Il se peut que les actions anti-inflammatoires des anthocyanes aient été efficaces pour corriger certains aspects du déficit neurocognitif", écrivent-ils.