Réanimation cardio-pulmonaire
Massage cardiaque : quelles sont vos chances de survie ?
Des chercheurs ont évalué les chances de survie des patients en arrêt cardiaque en fonction de la durée de réanimation cardio-pulmonaire.
L'arrêt cardiaque à l'hôpital est une urgence médicale courante mais très dangereuse, avec seulement environ 25 % des patients survivant jusqu'à leur sortie de l'hôpital. C'est pourquoi quand le cœur s'arrête, il est essentiel de commencer un massage cardiaque et le bouche-à-bouche pour minimiser les complications et le risque de décès.
Des chercheurs américains ont voulu avoir une estimation précise des chances de survie en fonction de la durée de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Ils ont pour cela repris les dossiers de 348.996 adultes américains ayant subi un arrêt cardiaque à l'hôpital entre 2000 et 2021.
Arrêt cardiaque : plus la réanimation est longue, plus les chances de survie diminuent
Sur les 348.996 patients en arrêt cardiaque ayant bénéficié d'une réanimation cardio-pulmonaire, 67 % ont obtenu un retour à la circulation spontanée avec une durée moyenne de réanimation cardio-pulmonaire de 7 minutes. La manipulation n'a pas permis de faire repartir le cœur pour les 33 % restants.
Après avoir passé aux cribles les différentes informations recueillies, les scientifiques ont calculé que les chances de survie lors d'une réanimation cardiopulmonaire pour un arrêt cardiaque en milieu hospitalier diminuent rapidement. Elles passent de 22 % après une minute à moins de 1 % après 39 minutes.
La durée de la procédure impacte aussi le risque de lésion et de complication. La probabilité de sortir de l'hôpital sans séquelles cérébrales graves passe de 15 % après une minute de RCP à moins de 1 % après 32 minutes sans battement cardiaque.
Réanimation cardio-pulmonaire : une étude pour aider la prise de décision
Dans leur article scientifiques, paru le 7 février 2024, dans la revue British Medical Journal (BMJ), les auteurs expliquent que les résultats fournissent aux "équipes de réanimation, aux patients et à leurs proches un aperçu de la probabilité d'issues favorables si les patients, en attendant le retour de la circulation spontanée, continuent de recevoir une réanimation cardio-pulmonaire supplémentaire". Pour eux, leurs travaux pourraient aider les professionnels de santé à formuler des recommandations spécifiques sur le moment où arrêter la réanimation, en cas d'arrêt cardiaque.