Virus

Chikungunya : le plan blanc déclenché à la Réunion

Face à l’épidémie de chikungunya, le CHU de La Réunion et l’Agence régionale de santé (ARS) ont activé le plan blanc qui permet de lutter contre ce virus qui a touché plus de 20.000 personnes depuis août 2024.

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  • 06 Avr 2025
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    Le plan blanc a été activé à la Réunion, décidé par le CHU de l’île et l’Agence régionale de santé (ARS) pour faire face à l’épidémie qui continue d’augmenter. Entre le 17 et le 23 mars, près de 6.000 cas ont été enregistrés.

    Plus de moyens humains et matériels avec le plan blanc

    Le plan blanc permet de renforcer les moyens humains et matériels, de déprogrammer certaines opérations non urgentes ou encore de rappeler les personnels en congés. Ce dispositif n’avait pas été activé depuis 2022, lors de la crise de la Covid-19.

    Le CHU indique, à Réunion la 1ère, "faire face à une accélération significative de l'activité de prise en charge des patients atteints de chikungunya" alors que, jusqu’à cette décision, les soignants étaient confrontés à une "saturation des capacités d'hospitalisation, malgré l'ouverture de lits supplémentaires" et à une "tension croissante sur les ressources humaines, avec un taux d'absentéisme élevé".

    "L'épidémie a vraiment démarré dans le sud de l'île, c'est là où nous avons les plus gros foyers de contaminations et où nous avons un peu de tension sur les lits, a indiqué Gérard Cotellon, directeur général de l'ARS de La Réunion. Par ailleurs, le personnel du CHU habite aussi dans le sud de l'île et donc est aussi contaminé par le chikungunya, et nous avons quotidiennement entre 30 et 35 personnes absentes au travail".

    Depuis août 2024, plus de 20.000 cas de chikungunya ont été identifiés à la Réunion. Dès ce lundi 7 avril, une campagne de vaccination va être lancée avec les 40.000 doses de vaccin Ixchiq fournies par le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva. "Ça va permettre de soulager l'hôpital et protéger nos personnes âgées", indique Gérard Cotellon. 

    Un cas de chikungunya importé de la Réunion en Martinique

    Un cas de chikungunya importé de l'île de la Réunion a été observé en Martinique au mois de mars, selon l’ARS de l’île des Antilles. Dans un communiqué de presse relayé par l’Agence France presse (AFP), l’instance de santé précise que “le patient, originaire de La Réunion, a séjourné en Martinique la deuxième quinzaine de mars et a présenté des symptômes évocateurs de la maladie”.

    L’ARS, Santé Publique France, la collectivité territoriale de Martinique et la municipalité concernée ont mis en place des mesures préventives pour limiter la propagation du virus, notamment la recherche et la destruction des lieux de ponte des moustiques. En effet, le chikungunya est une maladie virale transmise aux humains par ceux des espèces Aedes albopictus et Aedes aegypti, des moustiques tigres. 

    Les symptômes du chikungunya sont les suivants, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : fièvre, douleurs articulaires sévères, souvent handicapantes et de durée variable, douleurs musculaires, céphalées, tuméfaction des articulations, nausées, fatigue et éruptions cutanées. “Les cas sévères ou mortels de chikungunya sont rares, et sont généralement associés à l’existence d’autres pathologies”, indique l’OMS.

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