Transplantation robot-assistée
Première mondiale : greffe de rein à Toulouse par voie vaginale
En juillet dernier, deux chirurgiens ont extrait un rein d'une donneuse vivante et l'ont transplanté à une receveuse par voie vaginale à l'aide d'un robot chrirurgical.
A l’aide d’un robot chirurgical, deux chirurgiens urologues du CHU de Toulouse ont réalisé une première mondiale : transplanter un rein d’une donneuse vivante à une receveuse par voie vaginale.
Le Dr Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et le Dr Federico Sallusto, coordonnateur-responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse, ont réalisé cette opération une première fois le 13 mai dernier. Les chirurgiens avaient greffé le rein en passant par le vagin de la receveuse. L’intervention, qui a eu lieu le 9 juillet dernier, est « une 2ème avancée majeure », selon l’hôpital Rangueil. Le prélèvement du greffon et la transplantation ont été réalisés par voie vaginale « en une séquence unique avec assistance robotique » chez deux sœurs.
Des avantages multiples
Grâce au robot chirurgical, les deux femmes d’une quarantaine d’années ont pu regagner leur domicile très rapidement. La donneuse a pu rentrer chez elle au bout de 2 jours, et sa sœur, le 4e jour après l’opération.
Outre le temps d’hospitalisation réduit, l’utilisation du robot chirurgical diminue la taille des cicatrices, atténue les douleurs post-opératoires et le risque d’épanchement de liquide lymphatique. Le développement des interventions assistées par robot permettra également de transplanter des patients non éligibles du fait d’une obésité morbide.
En France, la chirurgie robotisée a été utilisée pour la première fois à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, puis au CHU de Tours en 2013. Mais ce type de chirurgie est encore peu employé. Actuellement, seuls la France, l’Inde et les Etats-Unis l’utilisent et ont pu en faire bénéficier une centaine de patients.