Sida

VIH : un cluster identifié en Auvergne-Rhône-Alpes inquiète les autorités sanitaires

En Savoie, 14 cas de contaminations au virus de l'immunodéficience humaine, avec la même souche virale, ont été détectés.

  • Par Geneviève Andrianaly
  • Foremniakowski/iStock
  • 12 Déc 2024
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    Une "situation inhabituelle", selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. Le 9 décembre, cette dernière a signalé qu’entre avril et novembre 2024, quatorze personnes ont été infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui affaiblit le système immunitaire et est responsable du sida. D’après les services d’infectiologie des centres hospitaliers de la région, la même souche virale a été identifiée chez les patients concernés. Les investigations ont aidé à confirmer que certains cas étaient reliés entre eux.

    "Dès début novembre, les professionnels de santé de Savoie ont été alertés de la situation afin qu’au moindre doute, ils proposent à leurs patients de se faire dépister, notamment en cas de rapports non-protégés. Les associations locales, spécialisées dans la prévention et la santé sexuelle, ont également été informées et sont particulièrement actives sur le terrain afin de sensibiliser la population (opérations d’aller-vers, dépistages, etc.). D’autres actions de communication sont mises en œuvre", peut-on lire dans le communiqué.

    L’utilisation du préservatif et le dépistage pour se protéger du VIH

    Face à l’accélération des contaminations ces derniers mois et la circulation active du VIH sur le territoire français, l’ARS appelle à renforcer les mesures de prévention, "avec une attention particulière portée sur les personnes ayant des partenaires multiples." Parmi les actions, on retrouve l’utilisation du préservatif et le dépistage régulier, qui se fait en laboratoire de biologie médicale sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais. Pour rappel, seul un test de dépistage sanguin permet de savoir si l’on est porteur du virus de l'immunodéficience humaine, car l'infection reste souvent silencieuse, plus précisément asymptomatique. Il est recommandé de se faire dépister systématiquement après une prise de risque (6 semaines après l’exposition) et à certaines étapes de vie (projet de grossesse, etc.).

    VIH : que faire en cas d’exposition ?

    En cas d’exposition potentielle au VIH après un rapport non protégé ou une rupture du préservatif, un traitement d’urgence, appelé TPE ou traitement préventif post-exposition, peut être prescrit.Ce dernier "permet de contrôler la multiplication du virus et de prévenir la transmission." Afin d’en bénéficier, il convient de se rendre le plus rapidement possible aux urgences de l’hôpital le plus proche. Pour être efficace, le TPE doit débuter le plus tôt possible et au plus tard 48 heures maximum après l’exposition. 

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