Journée mondiale
VIH : quelles sont les méthodes de dépistage ?
Ce dimanche 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. Pour réduire les contaminations, le dépistage demeure primordial.
5.500 personnes ont découvert qu’elles étaient séropositives en France, en 2023. Ce chiffre, publié par Santé Publique France, est en légère augmentation, mais demeure inférieur au niveau d’avant Covid-19. Pour réduire le nombre de cas, il est nécessaire d’améliorer la prévention de la maladie, notamment grâce au dépistage. Ces dernières années, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour faciliter l’accès à ces différents tests.
Prise de sang : la technique de dépistage du VIH la plus répandue
Pour détecter la présence du VIH dans le sang, plusieurs méthodes existent. La plus courante est la prise de sang, aussi appelée test Elisa : elle permet de repérer les "anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 ainsi qu’un antigène du virus nommé P24", précise l’Assurance maladie. Elle doit toutefois être réalisée au minimum six semaines après la dernière prise de risque. En cas de résultat positif, un second examen est réalisé pour confirmer le diagnostic : le test Western-Blot. Là encore, si le résultat est positif, il doit être confirmé par un troisième test.
Détecter le VIH grâce à une goutte de sang
Des tests rapides sont disponibles en France depuis 2010, et sont utilisés notamment par les associations. Appelés Trod pour Test Rapide d’Orientation Diagnostique, ils permettent d’obtenir un résultat en seulement 30 minutes. "Il est le plus souvent réalisé sur une goutte de sang prélevé au bout du doigt (il peut être également réalisé à partir du fluide présent sur les gencives), indique l’Assurance maladie. Il détecte les anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2." Si le résultat est positif, il doit être confirmé par un test Elisa. Le Trod peut aussi être utilisé en autotest, à réaliser chez soi. "Ils sont disponibles en pharmacie et ne sont pas remboursés par l'Assurance maladie", prévient l’organisme.
Comment accéder au dépistage du VIH en France ?
Depuis le 1er septembre 2024, il est possible d’accéder au dépistage du VIH et de quatre autres infections sexuellement transmissibles, sans ordonnance et sans rendez-vous, dans tous les laboratoires de biologie médicale. "Ce dispositif appelé ‘Mon test IST’ vient compléter et remplacer ‘VIH Test’ - le dépistage du VIH à la demande de la personne sans ordonnance, pris en charge à 100 % sans limite d’âge et mis en place en 2022", explique l’Assurance maladie. Les personnes qui souhaitent réaliser un test en conservant l’anonymat doivent s'adresser aux centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd).
VIH : un traitement remboursé permet de réduire le risque de contamination
Il existe aussi un traitement préventif contre le VIH en France, disponible depuis 2016. La PreP, pour prophylaxie pré-exposition, permet de réduire le risque d’infection par le virus, chez les populations les plus à risque. Le traitement repose sur la prise d’un comprimé, combinant deux antirétroviraux : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. L’Assurance maladie prend en charge le médicament à 100 %. Selon le dernier bilan, paru en janvier, environ 52.000 personnes suivent ce traitement en France.