Cardiologie
AVC : l’intestin et le cerveau sont liés
D’après une nouvelle étude, un médicament déjà utilisé pour réduire les troubles cognitifs à long terme après un accident vasculaire cérébral (AVC) s’est avéré être encore plus efficace lorsqu’il était appliqué directement sur l’intestin.
On dit qu’il est notre deuxième cerveau et cette réputation n’est pas prête de changer ! Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Brain, Behavior, and Immunity, un médicament déjà utilisé pour réduire les troubles cognitifs à long terme après un accident vasculaire cérébral (AVC) serait encore plus efficace lorsqu’il est appliqué directement sur l’intestin !
L’IGF-1 plus efficace sur l’intestin
Après un AVC, les structures de l’intestin sont généralement endommagées. Cet évènement, qui se caractérise comme la perte brutale d'une fonction du cerveau, n’impacte donc pas que ce dernier.
C’est pour cette raison que les scientifiques ont voulu tester l’IGF-1 sur l’intestin. Il s’agit d’un médicament habituellement utilisé après un AVC pour réparer le cerveau. Résultat : l’inflammation et les troubles cognitifs étaient bien plus réduits lorsque l’IGF-1 était administré directement sur l’intestin.
“Réparer directement le cerveau ne suffira pas, explique le Dr Farida Sohrabji, l’un des chercheurs, dans un communiqué. L'AVC est l'une des principales causes de démence et de la maladie d’Alzheimer. (...) Il y a des conséquences à long terme qui affectent la qualité de vie du patient ainsi que des soignants”.
Des greffes de cellules souches pour réparer l'intestin après un AVC
En parallèle, les chercheurs ont aussi travaillé sur l'utilisation de greffes de cellules souches pour réparer rapidement l'intestin après un AVC. Normalement, l’intestin les produit seul pour se réparer. Mais après un AVC, cette fonction est altérée.
Résultats : ces cellules souches peuvent être transplantées d'un donneur sain à un receveur dont l'intestin est endommagé, et cela peut accélérer la guérison. “Grâce à (ce traitement), la quantité de tissu mort dans le cerveau après un accident vasculaire cérébral a été réduite et la fonction cognitive a été préservée”, assure le Dr Farida Sohrabji.
À terme, ces découvertes pourraient permettre la mise au point de nouveaux traitements pour les patients ayant été victimes d’un AVC. En France, chaque année, il y a plus de 140.000 nouveaux cas d’AVC, soit un toutes les quatre minutes, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).