Diabétologie

Covid-19 chez les 10 à 19 ans : un surrisque de diabète de type 2 après l'infection

L’augmentation des cas de diabète de type 2 observée chez les adultes après une infection Cocid-19 concerne aussi les plus jeunes selon une étude de cohorte rétrospective.

  • celsopupo/iStock
  • 13 Jan 2025
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    Plusieurs études et deux méta-analyses ont mis en évidence une incidence accrue de diabète de type 2 (DT2) après une infection par le SARS-CoV-2 chez les adultes, association qui apparait plus fréquente chez les hommes et chez les sujets ayant eu une infection sévère.

    Chez les enfants et les adolescents, une augmentation des nouveaux cas de diabète après Covid-19 a été rapportée notamment par les Centers for disease control (CDC) aux Etats-Unis, les données ne permettant toutefois pas de faire la distinction entre diabète de type 1 et DT2.

    Les résultats d’une étude rétrospective publiés dans le JAMA Network Open semblent confirmer cette augmentation du DT2 dans la population âgée de 10 à 19 ans, population dans laquelle l’incidence du DT2 avait déjà augmenté de 95 % entre 2001 et 2017, parallèlement à l’épidémie d’obésité.
     

    Comparativement à d’autres infections respiratoires

    En se basant sur les données électroniques de santé de 613 602 patients colligées entre janvier 2020 à Décembre 2022, les auteurs de ce travail montrent que comparativement à la population témoin ayant eu des infections respiratoires non liées au SARS-CoV-2, l’incidence du DT2 a connu une augmentation chez les jeunes âgés de 10 à 19 ans ayant eu un Covid-19 documenté : risque relatif de 1,55 un mois après le diagnostic du Covid-19 (IC 95% 1,28-1,89), de 1,48  (IC 95 % 1,24-1,76) à 3 mois (IC 95 % 1,24-1,76) et de 1,58 à 6 mois (IC 95 % 1,35-1,85).

    Avec ou sans surpoids et obésité

    Des résultats similaires sont rapportés dans chez les 10-19 ans en surpoids ou obèses : risque relatif de 2,07 à un mois (IC 95 % 1,12-3,83), de 2 à 3 mois (IC 95 % 1,15-3,47) et de 2,27 à 6 mois (IC 95 % 1,38-3,75]) ainsi que chez ceux qui avaient été hospitalisés : RR de 3,10 à 1 mois (IC 95% 2,04-4,71), de 2,74 à 3 mois (IC 95%, 1,90-3,96) et de 2,62 à 6 mois  (IC 95 % 1,87-3,66]).

    Parmi les éléments d’explications avancés par les auteurs : l’impact du stress métabolique qui pourrait avoir accéléré l’entrée dans le DT2 de jeunes ayant déjà des facteurs de susceptibilité, des mécanismes auto-immuns ou encore une atteinte pancréatique directe par le virus.

    Les auteurs soulignent que bien que l’excès de risque de DT2 reste modeste (4,8 /10 000 dans la population générale de l’étude, de 17/10000 chez ceux en surpoids ou obèses), son impact médico-économique au niveau populationnel est important.

     

     

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