Radis, tomates...
Des aliments cultivés sur Mars seraient propres à la consommation
Des chercheurs ont cultivé des légumes et céréales dans de la terre similaire à celle de Mars. Les aliments obtenus seraient propres à la consommation humaine.
Des radis cultivés sur Mars ? L’idée semble loufoque et pourtant, des chercheurs l’ont expérimentée avec succès. Quatre légumes et céréales ont été cultivés dans une terre similaire à celle de la planète rouge et jugés propres à la consommation. Les travaux émanent de l'université de Wageningen (Pays-Bas), en partenariat avec la société Mars One, à l’origine d’un projet de colonisation de la planète Mars.
La terre a été fournie par la Nasa. Elle possède les mêmes propriétés et caractéristiques que celle présente sur Mars. Les scientifiques la fabriquent à partir de terres issues d'un désert d'Arizona, au sud-ouest Etats-Unis, et d'un volcan à Hawaï, précise l’université dans un communiqué.
Depuis 2013, l’équipe néerlandaise réalise des tests pour tenter de faire pousser des végétaux dans cette terre. Elle a ainsi réussi à faire pousser du cresson, des radis, des légumineuses ou encore des plantes sauvages.
Dutch Research team showed that food grown on Martian soil simulant is safe to eat! https://t.co/5mWFSK8ZrR pic.twitter.com/rAHbksQ4qX
— Mars One (@MarsOneProject) June 23, 2016
Métaux lourds
Sauf que jusqu’ici, les chercheurs ignoraient si les végétaux issus de cette terre hostile pouvaient être consommés sans risque pour l’être humain. De fait, les sols de la planète Mars recèlent de métaux lourds, à l’image de ceux que l’on trouve sur la Terre. L’équipe néerlandaise vient donc de lever le voile sur cette question.
Des radis, des petits pois, du seigle et des tomates ont été analysés pour évaluer leur toxicité. Selon les résultats, ces quatre aliments ne contiennent pas de quantité dangereuse de métaux lourds (aluminium, zinc, arsenic, fer) et seraient « consommables sans risques ». La concentration en métaux lourds de certaines plantes était même moins élevée que dans celles cultivées sur du terreau, précise l'université de Wageningen.
Selon Wieger Wamelink, cité dans le communiqué, « ces résultats remarquables sont très prometteurs. Nous pouvons en réalité manger ces radis, petits pois, seigle et tomates et je suis vraiment curieux de découvrir le goût qu’ils ont ! ».