Journée mondiale
Pied : quatre maladies à prendre au sérieux
Les podologues proposent des consultations gratuites en France à l'occasion de la Journée mondiale de la santé des pieds. Pour prévenir des pathologies pénibles.
Des consultations gratuites pour prendre soin de ses pieds. Voilà ce que propose ce 9 juin l’Union française pour la santé des pieds (UFSP), à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à ce membre inférieur. Les Français ne sont pas de gros marcheurs – peu sont ceux qui parviennent à réaliser les 10 000 pas recommandés chaque jour – mais cela ne les empêche pas de souffrir des pieds. En 2015, 62 % d’entre eux se plaignaient de douleurs.
Pour Djamel Bouhabib, podologue et président de l’UFSP, « nous ne prenons pas conscience de l’importance d’avoir des pieds en bonne santé. » De fait, les consultations chez le podologue sont encore trop rares, sans doute à cause du mauvais remboursement. C’est pourtant une partie du corps cruciale, qui supporte le reste de l’organisme.
« Le pied est le reflet de notre personnalité », estime le président de l’Union. Chacun ferait bien de s’inspirer de cette affirmation car les maladies du pied peuvent s’avérer très handicapantes. Focus sur quatre d’entre elles.
L’ongle incarné
L’ongle incarné se présente d’abord comme une blessure causée par le bord rigide de l’ongle, mais elle peut s’infecter. Le plus souvent, le gros orteil est touché par ce problème. Certains éléments favorisent l’apparition d’un ongle incarné : une coupe trop agressive, en demi-cercle, mais aussi une transpiration excessive, le port de chaussures trop étroites, un traumatisme de l’ongle ou un trouble de l’appui du pied. Dans ce dernier cas, un diagnostic par le podologue, et des mesures correctives peuvent régler le problème.
Les ampoules
Les ampoules sont bien connues des athlètes et des adeptes des chaussures à talon. Elles sont la conséquence d’un échauffement de la peau du pied, qui aboutit à la création d’une vésicule remplie de sérosité ou de sang. Une fois percées, ces blessures doivent être désinfectées au même titre que des plaies car elles risquent de s’infecter. Là encore, le port de chaussures à la bonne pointure et bien ajustées permet d’éviter les complications, tout comme l’utilisation de chaussettes épaisses en coton.
Cors, durillons, œil-de-perdrix
Lors de frottements excessifs ou de conflits entre un relief du pied et la chaussure, la peau peut s’épaissir. Selon la zone concernée, diverses hyperkératoses se produisent. Les durillons apparaissent surtout sur la plante des pieds, chez les sportifs par exemple. Les cors, eux, se situent principalement sur le dos des articulations des orteils et sont douloureux à la marche. Lorsqu’ils se compliquent, un œil de perdrix se développe.
Le port de chaussures trop serrées, inadaptées pour la marche ou à la forme du pied, favorisent ces épaississements de la peau. Les personnes âgées, les sportifs et les diabétiques y sont particulièrement exposés ainsi que les personnes aux pieds plats ou creux.
Hallux valgus
L’oignon, nommé hallux valgus, est une déviation anormale au niveau de la base du gros orteil. Il touche le plus souvent les adultes – dans 90 % des cas il se manifeste vers 40-50 ans – mais il peut apparaître dès 10 ans. Lorsqu’un frottement se produit à la marche, des douleurs inflammatoires peuvent apparaître. L’hallux valgus évolue aussi par poussées douloureux, imprévisibles. Il est toutefois possible de le stabiliser par des mesures correctrices.