Groupe stratégique consultatif d’experts
Dengue : le vaccin recommandé par l’OMS
Dengvaxia, le vaccin contre la dengue, est recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé en prévention des infections. 40 % de la population est exposée au virus.
Un outil supplémentaire dans la lutte contre la dengue. Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), prend position en faveur du vaccin Dengvaxia. Il est pour le moment autorisé au Mexique, aux Philippines, au Brésil et au Salvador. Mais l’ensemble des pays endémiques devrait en bénéficier, selon ce groupe.
10 % d’hospitalisations en moins
C’est à la demande de l’OMS que le cas du Dengvaxia, commercialisé par Sanofi, était examiné par le SAGE. Ils ont analysé les résultats des deux essais cliniques de phase III, menés en Asie et en Amérique latine où la dengue fait rage. Leur conclusion : ce vaccin devrait être recommandé auprès des personnes de 9 ans et plus lorsque plus de la moitié de la population est infectée par le virus.
Le schéma d’administration, lui, suit les recommandations du laboratoire : trois doses administrées à 0, 6 et 12 mois. Bien suivies, ces recommandations pourraient avoir une réelle efficacité en terme de lutte contre l’épidémie de dengue sur les continents asiatiques et américains. Les experts du SAGE estiment que les hospitalisations pourraient être réduites de 10 à 30 % sur une période de 30 ans.
3 millions de cas
Avec un tel vaccin, les pays endémiques pourraient enfin espérer atteindre les objectifs fixés par l’OMS : une réduction d’un quart de la morbidité et de moitié de la mortalité attribuée à la dengue d’ici l’année 2020. Mais cela ne saurait se faire sans une lutte anti-vectorielle efficace, c’est-à-dire une éradication des moustiques qui véhiculent le virus. En effet, il s’agit du principal mode de transmission.
La menace est réelle puisqu’en 2013, plus de trois millions de cas ont été diagnostiqués dans les zones endémiques. En France métropolitaine, l’année 2015 s’est traduite par le signalement de 127 cas importés et 6 cas autochtones. Selon l’OMS, plus de 40 % de la population est exposée au virus.
Cette méthode de prévention est accueillie d’autant plus favorablement qu’à ce jour, aucun traitement n’existe une fois que l’infection s’est manifestée. Les symptômes correspondent le plus souvent à un syndrome grippal classique : une forte fièvre qui s’accompagne de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires ainsi que d’une éruption cutanée. La convalescence peut durer jusqu’à quinze jours.