AVC, infarctus, angine de poitrine
Mal manger augmente de 61 % le risque cardiovasculaire
Une assiette mal équilibrée accroît le risque de maladies cardiovasculaires de 61 % par rapport aux personnes qui adoptent de bonnes habitudes alimentaires.
Bien manger, c’est bon pour le cœur. Voilà un discours qui est régulièrement répété. Une étude française vient de démontrer les bienfaits d’une alimentation de qualité optimale sur le système cardiovasculaire. Pour cela, elle a utilisé le score FSA, qui sert de base au code nutritionnel à 5 couleurs qui pourrait être prochainement appliqué en France. Les résultats des travaux, menés par l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), sont parus dans l’European Journal of Preventive Cardiology.
Fumeurs plus à risque
Plus de 6 500 personnes ont accepté de détailler le contenu de leur alimentation pendant 24 heures, à au moins six reprises. Grâce au score FSA, elles ont été réparties en quatre groupes, de ceux dont la nutrition était la moins bonne à ceux dont le profil était le plus positif. Ce score est calculé en soustrayant les points "A" et les points "C". Les premiers représentent les éléments défavorables (calories, sucres simples, graisses saturées...), les seconds les nutriments plus bénéfiques (fruits, légumes, oléagineux...). Plus le score est élevé, moins le profil nutritionnel est bon.
Au bout de 13 ans de suivi, 181 cas de maladies cardiovasculaires ont été diagnostiqués. Les volontaires qui mangeaient le moins bien étaient 61 % plus à risque de développer infarctus du myocarde, AVC ou angine de poitrine par rapport à ceux dont l’assiette était équilibrée. L’association se voyait renforcée s’ils étaient également fumeurs ou sédentaires.
Manger en équilibre
Mais c’est bien le contenu de l’alimentation qui a une influence : à chaque augmentation d’un point du score FSA, le risque de maladie cardiovasculaire augmente de 14 %. En effet, certains nutriments consommés en excès peuvent se montrer délétères pour les vaisseaux sanguins. C’est le cas des graisses saturées, du sel ou encore des sucres ajoutés.
Pas question pour autant de bannir certains produits. En octobre dernier, la même équipe a démontré une association entre un mauvais score et un risque accru de cancer. Mais le Dr Mathilde Touvier le précisait alors, « les aliments "fuschia" ou "rouges" n'augmentent pas en soit le risque de cancer. Leur consommation à des fréquences et quantités raisonnables ne représente pas de risque. Il s'agit de considérer le régime alimentaire dans sa globalité. »