Approche non médicamenteuse
Lombalgie : la méditation pleine conscience efficace contre les douleurs
La méditation pleine conscience réduit la douleur et la gêne liées aux lombalgies chroniques de manière plus efficace et durable que les approches traditionnelles.
Associer le corps et l’esprit pour lutter contre les lombalgies chroniques. La pleine conscience allie des postures de yoga et des techniques de méditation dans un objectif de réduction du stress. L’approche s’avère également efficace pour soulager la souffrance des patients. C’est le résultat d’une étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
Moins de gêne
342 personnes dont la lombalgie résistait depuis plus de 3 mois ont pris part à cet essai clinique. Elles ont été séparées en trois groupes, dont l’un a suivi le traitement habituel. Les deux autres ont bénéficié soit d’une formation à la méditation pleine conscience, soit à la thérapie cognitivo-comportementale – à raison de huit séances de deux heures.
L’approche corps-esprit semble efficace puisqu’elle améliore de 30 % le vécu des volontaires, que ce soit en termes de limitations fonctionnelles ou de gêne rapportée. La méditation et la TCC semblent en revanche avoir le même effet. En termes de gêne, 44 % des participants rapportent une diminution contre 27 % lors d’une prise en charge classique.
Des effets durables
L’intérêt de ces techniques non médicamenteuses est d’autant plus marqué qu’il est durable : les bénéfices se maintiennent à 6 mois et 1 an. « Entraîner le cerveau à répondre différemment aux signaux douloureux pourrait être plus efficace – et plus durable – que les approches physiques et thérapeutiques traditionnelles », estime Daniel Cherkin, qui co-signe cette étude.
Il ne s’agit toutefois pas de diminuer l’impact physique de la lombalgie, précisent les chercheurs, mais plutôt de mettre en évidence le lien étroit entre les souffrances physiques et psychiques. Pour preuve : de nombreux patients ont vu leur anxiété et leur dépression reculer en même temps que leurs douleurs lombaires. L’équipe souhaite maintenant observer si ces effets se maintiennent au-delà d’un an.