Retraités
Le bénévolat nous fait vieillir moins rapidement, selon une étude
Consacrer du temps à des activités bénévoles peut ralentir le vieillissement biologique, en particulier chez les retraités, d’après une équipe de chercheurs.
Le don de soi, même un peu, pourrait bien être la clé d’une vie plus longue et en meilleure santé. C’est, en substance, la conclusion d’une nouvelle recherche menée par la Brown School de l’Université Washington de Saint-Louis, aux Etats-Unis. Publiée dans la revue Social Science & Medicine, l’étude révèle que le fait de consacrer entre 50 et 199 heures par an à des activités bénévoles peut notre vieillissement biologique.
Un ralentissement du vieillissement grâce au bénévolat
Ce phénomène s’avère encore plus marqué chez les retraités, comparés aux personnes encore en activité professionnelle. "Les effets d’un bénévolat modéré étaient les plus forts parmi la population vieillissante, expliquent les chercheurs dans un communiqué. Probablement parce que cette activité comble le vide laissé par l’arrêt du travail, favorisant les liens sociaux et procurant un sentiment d’utilité". Ces deux facteurs, qui jouent un rôle crucial dans le bien-être des individus, sont souvent associés à un vieillissement moins rapide.
Pour garantir la précision des résultats, les scientifiques ont pris en compte de nombreux facteurs liés au vieillissement épigénétique, tels que l’activité physique, le tabagisme, l’obésité et les symptômes de dépression. "Nous avons également intégré des données sur la santé globale des participants pour rendre les groupes de bénévoles et non-bénévoles comparables." L’étude, basée sur les données de l’étude longitudinale américaine "Health and Retirement Study", montre que les bienfaits augmentent avec le temps passé à faire du bénévolat. Plus de 200 heures par an, soit environ 4 heures par semaine, permettent ainsi de réduire significativement l’accélération de l’âge biologique, aussi bien chez les retraités que chez les actifs. "Cet engagement régulier offre une dose plus élevée d’interactions sociales, physiques et utiles – des éléments cruciaux pour rester en bonne santé", note le communiqué.Des bienfaits même avec un engagement minimal
A noter que même un faible engagement, soit entre 1 et 49 heures de volontariat par an, s’avère bénéfique pour les seniors, en venant compensant certains des effets positifs liés au travail rémunéré qu’ils n’ont plus, comme la stimulation sociale et cognitive. Mais des recherches supplémentaires restent nécessaires pour comprendre précisément les mécanismes qui sont à l’œuvre derrière cette association, concèdent les auteurs de l’étude.