Erreur de diagnostic

Des médecins lui disent qu’elle a un rhume, elle souffre d’un cancer

Une Anglaise de 28 ans a consulté pour une bosse dans son cou. Les médecins lui ont affirmé que c’était la conséquence d’un rhume. Quelques semaines plus tard, des examens poussés ont détecté un lymphome hodgkinien. 

  • Par Mégane Fleury
  • Marina Demeshko/istock
  • 01 Jun 2022
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    Une erreur de diagnostic peut bouleverser une vie. C’est ce que raconte une jeune Britannique au Daily Mail. Paris Wells, une femme de 28 ans, remarque une étrange bosse dans son cou en mars dernier. Inquiète, elle décide de consulter immédiatement. Son médecin généraliste ne peut pas la recevoir avant plusieurs jours. Elle décide de se rendre aux urgences, à l’hôpital universitaire Princess Royal de Orpington, dans le Kent. Le professionnel de santé qui l’examine est rassurant : cette bosse est une séquelle d’un rhume qu’elle a eu la semaine précédente. Sauf que la bosse continue de grossir et de durcir.

    Un lymphome de Hodgkin de stade 2  

    La jeune femme s'organise alors pour passer des examens complémentaires : en avril, elle retourne à l’hôpital pour une IRM et une tomodensitométrie. Les résultats sont formels : elle souffre d’un lymphome hodgkinien de stade 2. Ce type de cancer se développe initialement dans le système lymphatique avant de se répandre dans le corps. Il est provoqué par la prolifération de lymphocytes B anormaux, mais on ne connait pas la cause exacte de la maladie. "Certains facteurs de risque ont été rapportés, il s’agit par exemple du virus responsable de la mononucléose (Epstein Barr virus), estime l’Institut Gustave Roussy. Des facteurs génétiques peuvent également intervenir." Un système immunitaire déficient, le tabagisme, et le surpoids font aussi partie des facteurs de risque. Au départ, les symptômes principaux sont le gonflement des aisselles, du cou ou de l'aine, sans douleur, une transpiration excessive pendant la nuit, une perte de poids importante, des démangeaisons, un essoufflement et une toux. 

    Une congélation préventive des ovocytes 

    La chimiothérapie est généralement proposée pour soigner ce cancer, accompagnée parfois de radiothérapie. Paris Wells devrait commencer prochainement son traitement. Avant de le débuter, elle a fait congeler ses ovocytes. Comme le rappelle une note de l’Agence de la biomédecine et de l’Institut national du cancer, "les traitements associant diversement chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, peuvent altérer la fonction de reproduction (gamétogenèse, qualité du gamète, fonction endocrine, sexualité)." La congélation des ovocytes fait partie des techniques permettant de préserver la fertilité.
    Dans la majeure partie des cas, les traitements sont efficaces pour soigner le lymphome de Hodgkin. Il fait partie des cancers avec un taux de survie important, en comparaison aux autres. Ce chiffre varie selon l'âge : les personnes jeunes ont un pronostic plus favorable, par rapport aux personnes âgées. D'après une étude de l'Institut national du cancer, la survie nette à 5 ans est de 98 % pour les personnes âgées de 20 ans au diagnostic et de 48 % pour celles de 80 ans. 

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