Maladies cardiovasculaires
Le jeûne intermittent, c’est bon pour le cœur des survivantes du cancer du sein !
Jeûner durant 16 heures et manger le reste du temps, soit les 8 heures restantes, permettrait aux patientes, âgées de plus de 60 ans et en surpoids ayant survécu à un cancer du sein de réduire leurs risques de développer une maladie cardiovasculaire.
Perte de poids, anti-stress, stimulation du système immunitaire… Le jeûne intermittent a de nombreux bienfaits sur la santé. Ce mode d’alimentation est également bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Pour preuve : une récente étude, publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), a révélé que cette méthode consistant à ne rien manger durant une période déterminée pouvait protéger le cœur des survivantes du cancer du sein.
Manger durant 8 heures et s'abstenir les 16 heures restantes
"Un régime alimentaire avec une restriction de temps limite l'apport énergétique à une fenêtre temporelle donnée, généralement 8 heures, suivie d'un jeûne de 16 heures (le 16:8). Il s'agit d'une approche qui pourrait améliorer la santé cardiométabolique, mais ses effets sur les populations atteintes de cancer ou sur le risque de maladie cardiovasculaire n'ont pas été étudiés", ont écrit des chercheurs de l’American College of Cardiology aux États-Unis dans les travaux.Pour les besoins de l’étude, les scientifiques ont recruté 22 femmes de plus de 60 ans, qui étaient en surpoids ou obèses. Ces patientes, qui ont survécu à un cancer du sein, avaient pris des anthracyclines, à savoir des médicaments très utilisée en cancérologie. Durant huit semaines, les participantes pouvaient manger librement entre 12 et 20 heures les jours de semaine et à n'importe quelle heure le week-end. En dehors de ces heures, les volontaires ont été invités à ne consommer que de l'eau, du café noir ou du thé noir. "Aucune autre instruction concernant l'activité physique n'a été donnée", ont précisé les auteurs.
Une baisse de 15 % du risque cardiovasculaire
D’après les résultats, le risque de maladies cardiovasculaires des patientes a diminué de 10,9 % à 8,6 % et une réduction de 15 % a été observée après 8 semaines. La masse corporelle des participantes a également baissé. Au départ, 15 des 22 participantes (68 %) ont été classés comme étant en mauvaise santé cardiométabolique. Après l’expérience de 8 semaines, 8 des 15 volontaires ne répondaient plus aux critères du syndrome métabolique.
"Cette étude génère des hypothèses et des questions importantes sur le rôle d'une alimentation limitée dans le temps, pertinentes pour les survivants du cancer. Par exemple, quelle est la base de la variation interindividuelle de la réponse à la restriction alimentaire, et cela aidera-t-il à identifier les patients qui sont les plus susceptibles de bénéficier de cette stratégie ? Comment la qualité de l'alimentation influe-t-elle sur ces résultats ? Nous sommes impatients de voir la recherche utilisant des interventions pratiques sur le mode de vie continuer à évoluer et à progresser pour améliorer la vie de nos patients et de nos survivants", a déclaré Bonnie Ky, rédactrice en chef du Journal of the American College of Cardiology, dans un communiqué.