Synthèse
Vaccin nasal, annonces du Gouvernement, problèmes d’érection… : les dernières actus sur la Covid-19
Pourquoi Docteur fait le point sur les dernières informations parues sur le Sras-Cov-2.
Bientôt un vaccin nasal universel ?
C’est en tout cas le projet de l'unité mixte de recherche de l'INRAE et de l'Université de Tours, qui planche sur un vaccin à base de protéines. Peu sensible aux mutations du SARS-CoV-2 car ne reposant pas seulement sur la protéine Spike du virus, il s’administre par voie nasale en se fixant à la muqueuse du nez. Facile à stocker, il pourrait permettre une meilleure couverture vaccinale dans les pays où les vaccins à ARNm sont encore rares, mais aussi être utilisé chez les enfants réfractaires aux aiguilles.
Pour l’heure, l’équipe attend de réaliser les essais cliniques dans le courant de l’année, mais les premiers résultats obtenus à partir de modèles animaux sont encourageants. Ils montrent que ce vaccin protège contre les formes graves de la Covid-19 et qu’il empêche la transmission du virus en bloquant sa multiplication dès la muqueuse nasale.
Le raccourcissement de la verge, un nouveau symptôme ?
C’est ce que laissent entendre plusieurs articles publiés outre-Atlantique, qui relaient le cas d’un patient américain qui aurait constaté un rétrécissement de son pénis après une infection à la Covid-19.
Interrogé par Yahoo.fr, l’urologue et andrologue Antoine Faix se veut rassurant. Si une verge qui fonctionne moins a effectivement tendance à se rétracter, il explique ne pas avoir remarqué chez les patients venant à son cabinet de lien entre une infection à la Covid-19 et un rétrécissement de la verge. Toutefois, il y a bien une "perte d’érection", prévient l’urologue. Autre conséquence sexuelle de la Covid-19 : le priapisme. "C’est une érection prolongée, qui n’est pas en rapport avec une stimulation sexuelle. Et quand ce priapisme dépasse 36 à 48 heures, cela peut donner des séquelles définitives de troubles de l’érection et de raccourcissement de la verge." Selon une étude menée à partir des données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) aux États-Unis, le risque d’attraper le variant Delta du virus était moindre en cas de précédente infection qu’avec la vaccination. Les données montrent que les personnes jamais infectées par le SARS-CoV-2 mais ayant un schéma vaccinal complet avaient cinq à six fois moins de risque d’attraper la Covid-19. Mais, en cas d’infection préalable, ce risque de réinfection était réduit par 29. Malgré tout, les CDC rappellent que "la vaccination reste la stratégie la plus sûre" car elle prévient contre le risque de développer une forme grave de la maladie. Couramment prescrit contre les dépressions sévères chez l’adulte et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez les enfants de plus de 8 ans et les adolescents, le fluvoxamine pourrait bientôt être utilisé comme traitement préventif contre les formes graves de la Covid-19. Selon l’étude TOGETHER menée par des chercheurs de l’université McMaster (Ontario) auprès de 739 patients brésiliens, et publiée dans The Lancet, le Fluvoxamine permettrait de réduire de 66 % le risque d’hospitalisation et de 90 % celui de mortalité. Une nouvelle étude publiée dans la revue Epidemics révèle que le risque d’être infecté par la Covid-19 varie en fonction de son groupe sanguin. Selon les chercheurs, "les incompatibilités de groupes sanguins peuvent réduire les risques de transmission de 60% ou plus". Cela signifie qu’une personne du groupe A infectée par la Covid-19 transmettra plus facilement le virus à une autre personne du groupe A qu’à une personne du groupe B. Par ailleurs, les travaux montrent que les personnes appartenant au groupe O auraient un risque moindre d’être contaminées mais pourraient plus facilement transmettre le virus. En conférence de presse jeudi 20 janvier, le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles mesures pour contrer l’épidémie, ainsi que la levée progressive de certaines restrictions. La première annonce concerne l’entrée en vigueur dès le lundi 24 janvier du pass vaccinal. Voté dimanche 16 janvier à l’Assemblée, il concernera toutes les personnes de plus de 16 ans. Pour accéder à certains établissements comme les bars, restaurants, théâtres et cinémas, ainsi qu’aux transports interrégionaux, elles devront présenter un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement suite à une infection au Sras-cov-2. Le Premier ministre a aussi annoncé la suppression, dès le 2 février, des jauges dans les établissements sportifs et culturels. Le télétravail, imposé trois jours par semaine à toutes les entreprises, ne sera alors plus obligatoire mais fortement recommandé. Le port du masque en extérieur ne sera plus exigé. Enfin, le 16 février, les boîtes de nuit pourront rouvrir et les concerts debout pourront reprendre. La consommation dans les cinémas, transports et stades sera à nouveau autorisée, ainsi que debout dans les bars.Contre Delta, une infection passée protège davantage que le vaccin
Le fluvoxamine, un nouveau traitement contre les formes graves
Un risque d’infection corrélé au groupe sanguin
Les principales annonces du gouvernement
Le taux d'incidence dépasse les 3244 cas de Covid/100 000 habitants, en hausse de 13.73% en 7 jours. Le variant Omicron, très contagieux, est désormais majoritaire, comme l'a indiqué Santé publique France dans son dernier point épidémiologique. 27 931 patients sont hospitalisés, soit en hausse de 15.64% sur les 7 derniers jours. Le nombre de patients en soins critiques poursuit sa légère baisse ; à -2% aujourd'hui. Actuellement 3 842 personnes sont en réanimation. Côté vaccination, 77,7% de la population française est complètement vaccinée. Chaque jour, l'agence de santé présente un tableau de bord des indicateurs clés de suivi de l'épidémie : cas confirmés, décès, hospitalisations, admissions en réanimation ou soins critiques, chiffres de la vaccination... Auquel s'ajoutent les données publiées par le gouvernement. Voici le dernier bilan au 19 janvier 2022.