Santé mentale
Jeux vidéos, télévision... : trop regardés, tous les types d'écrans sont nocifs dès le plus jeune âge
Peu importe le support numérique, une sur-consommation d'écrans est nocive pour la santé mentale des enfants et des adolescents.
Selon une nouvelle étude, les jeunes qui sont trop sur les écrans ont une moins bonne santé mentale que les autres, et les problèmes psychiatriques varient en fonction de l’âge et des supports numériques utilisés. "Quelles sont les associations entre les différents types d'utilisation des écrans et les problèmes de santé mentale chez les enfants et les adolescents canadiens depuis le début de la pandémie de Covid-19 ?", se sont interrogés les chercheurs avant de commencer leur étude.
Dépression, anxiété, agressivité, inattention...
Pour le savoir, ils ont passé en revue les données de santé mentale et les habitudes de consommation numérique de 2026 jeunes Canadiens. Après analyse, ils ont constaté que les jeunes qui étaient le plus sur les écrans souffraient de davantage de pathologies psychiatriques.
Dans le détail, chez les enfants de 2 à 4 ans, trop de télévision ou de supports numériques (tablettes, téléphones...) ont été associés à des niveaux plus élevés de problèmes de conduite, d'hyperactivité et d’inattention. Chez les jeunes ados, les mêmes causes ont eu les mêmes effets sur les soucis d'inattention, auxquels se sont ajoutées de la dépression et de l’anxiété.
"Promouvoir une utilisation saine des écrans"
Les gros consommateurs de jeux vidéo avaient également plus de problèmes de dépression, d'inattention, d'irritabilité et d'hyperactivité. Même les supports numériques dédiés à l’éducation et à la scolarité déclenchaient plus de troubles anxieux et dépressifs chez les adolescents que les livres et les cahiers.
"Ces résultats indiquent qu'une intervention politique, ainsi que des soutiens sociaux, peuvent être nécessaires pour promouvoir une utilisation saine des écrans chez les enfants et les jeunes pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et au-delà, afin de préserver leur santé mentale", concluent les chercheurs.