Psychologie
Pourquoi les hommes deviennent stupides lorsqu’ils draguent la même femme
Tout viendrait du taux de testostérone. Explications.
Selon une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Psychology, les jeunes hommes ayant un taux de testostérone élevé sont plus disposés à adopter un comportement "contraire à l'éthique" que les hommes ayant un taux de testostérone plus faible, mais uniquement lorsqu’ils sont en compétition pour séduire une même femme.
Echantillons de salive
Pour parvenir à ce surprenant constat, les chercheurs ont recueilli les échantillons de salive de 83 hommes et 91 femmes étudiant à l'université. "Nous avons mesuré leur « testostérone de base », c'est-à-dire le niveau de testostérone que les participants ont en circulation dans leur corps lorsqu'ils sont au repos", explique M. Nepomuceno, l’un des deux auteurs de l’étude.
Les hommes et les femmes ont ensuite été repartis en deux groupes : certains ont été invités à penser à une situation neutre (la dernière fois qu’ils avaient fait la lessive), d’autres à une compétition de séduction. Une fois ces situations imaginées, les participants ont rempli un questionnaire qui mesurait leur envie d'adopter ou pas des comportements risqués/immoraux. On leur demandait par exemple s’ils étaient prêts à "faire de fausses déclarations de revenu" ou "à avoir une liaison avec un homme ou une femme marié".
"Un comportement peut s'expliquer par notre physiologie"
Les chercheurs ont alors constaté que les niveaux de testostérone étaient positivement associés à la volonté d'adopter des comportements contraires à l'éthique, mais uniquement chez les hommes ayant pensé à une compétition amoureuse. Les hauts niveaux de testostérone n'étaient pas liés à la volonté d'adopter des comportements déviants chez les hommes qui avaient au préalable pensé à leur lessive, ni chez aucune des femmes de la cohorte.
"Lorsqu'on essaie d'expliquer un comportement, la plupart des gens pensent aux forces cognitives ou culturelles. Cependant, je pense qu'il est important de se rappeler que les humains sont aussi des êtres biologiques. Ainsi, notre étude démontre qu'une partie de notre comportement peut s'expliquer par notre physiologie", conclut M. Nepomuceno.