100 000 euros
Tricheries dans Koh-Lanta : des fans déçus mais une aubaine pour la recherche contre le cancer
Les tricheries de l'émission "Koh-Lanta, la légende" auront au moins eu le mérite d'enrichir de 100 000 euros le Fonds "Pour Bertrand-Kamal", qui se mobilise pour la recherche contre le cancer du pancréas.
Suite à des tricheries, aucun participant n’est sorti officiellement vainqueur de "Koh-Lanta, la légende" mardi soir lors de la finale sur TF1, au grand dam de nombreux téléspectateurs. Mais "à quelque chose malheur est bon", puisque les 100 000 euros destinés au vainqueur seront finalement versés au Fonds "Pour Bertrand-Kamal", qui se mobilise pour la recherche contre le cancer du pancréas.
Peu d'avancées thérapeutiques
Ce secteur a en effet bien besoin de financements, car, fautes d’avancées thérapeutiques, le pronostic du cancer du pancréas est toujours parmi les plus mauvais (7 à 8% de survie à 5 ans) et n’a que très peu évolué depuis les deux dernières décennies. Même en cas de chirurgie et de chimiothérapie, la rémission totale de la maladie est très rare et les récidives fréquentes : 69 à 75% des patients rechuteront dans les 2 ans suivant leur traitement.
Relativement rare, le cancer du pancréas est tout de même le 9e cancer le plus fréquent chez l’homme et le 7e cancer le plus fréquent chez la femme. "On estime à 14 184 le nombre de nouveaux cas de cancers du pancréas en 2018 en France, dont 51% chez les hommes", précise l’Inca.
Symptômes et facteurs de risque
Les principaux symptômes d’un cancer du pancréas sont la jaunisse, les douleurs abdominales et l'amaigrissement, même s’ils ne se manifestent que tardivement. "En règle générale, le cancer du pancréas se développe sans entraîner de symptômes dans les premiers temps. Aussi, lorsque les premières manifestations se produisent, la tumeur est souvent déjà très développée", explique la Fondation Arc, qui porte le fonds "Pour Bertrand-Kamal".
Pour les cancers du pancréas, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, comme la consommation de tabac, l’obésité, le diabète, certaines formes de pancréatite chronique et les antécédents familiaux. "Une consultation d’oncogénétique peut être proposée en cas de forme familiale de cancer appelée CaPaFa", rappelle l’Inca.
Un cancer du pancréas se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne (ou cancer).