Inégalité
Journée de la femme : comment contrer la "charge mentale contraceptive" ?
Andro-Switch, slip chauffant, vasectomie... Les moyens de contraception masculine sont sous-utilisés en France, faisant peser sur les femmes une "charge mentale contraceptive".
Encore aujourd’hui, la contraception repose essentiellement sur les femmes, que certaines vivent comme une véritable charge mentale. "Dans l'esprit du plus grand nombre, la contraception repose uniquement sur la femme, et ce en dépit de la charge mentale considérable que cela peut créer. Il existe pourtant des solutions de contraceptions dédiés aux hommes, dont on ne parle pas ou très peu…", rappelle l’association Kiffe Ton Cycle, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce lundi 8 mars.
Les alternatives aux préservatifs
La contraception masculine ne s’arrête pas aux préservatifs. D’abord, le retrait au moment de l’éjaculation peut s’envisager, tout comme une injection hormonale trimestrielle. D'autres solutions existent, telles que l'Andro-Switch ou encore des slips chauffants, qui offrent une contraception sans prise d'hormones et réversibles.
L’andro-switch est un anneau en silicone qui doit permettre de maintenir les testicules à l’entrée du canal inguinal. Il existe en 5 tailles pour s’adapter à l’anatomie de l’utilisateur. A Toulouse, le docteur Mieusset a développé la technique du "slip chauffant", qui consiste à augmenter légèrement la température des testicules grâce à la chaleur corporelle et un sous-vêtement adapté. "Je l’ai fait moi-même, c’est un peu un prototype. En fait, en l’enfilant, on passe sa verge et son scrotum par un anneau. Les testicules remontent alors dans le pubis et sont maintenus à une température de 37 degrés. Ce qui permet, en le portant 15h par jour, de faire diminuer le taux de spermatozoïdes mobiles dans le sperme, et donc d’être considéré comme stérile", témoigne Boris, 27 ans, dans la RTBF.
Immobiliser les spermatozoïdes
Plus radicale, la vasectomie, prisée notamment des britanniques (16% des hommes de moins de 70 ans y ont eu recours), consiste à couper les canaux déférents des testicules. A un stade plus expérimental, des chercheurs ont identifié une nouvelle plante capable d’immobiliser les spermatozoïdes.
Selon une enquête menée sur 4600 personnes, 69% des femmes utiliseraient un moyen de contraception en Belgique, contre 34% des hommes. Parmi ces hommes, 60% citent le préservatif comme moyen utilisé.