Épidémie
Coqueluche : quelles sont les mesures de prévention à suivre ?
Face à l’épidémie de coqueluche qui sévit dans l’Hexagone, Santé publique France donne ses recommandations pour limiter les contaminations et prévenir l'infection.
6.962 tests PCR (Polymerase Chain Reaction - pour dépister la coqueluche) positifs ont été recensés sur les cinq premiers mois de l’année 2024, contre 518 pour toute l’année 2023, selon les données du Réseau 3-Labos (qui regroupe les laboratoires de biologie médicale spécialisée Cerba et Eurofins-Biomnis), relayées par Santé publique France dans un communiqué publié ce vendredi 7 juin.
Résurgence de la coqueluche : l'ensemble du territoire est concerné
Ces chiffres montrent une résurgence de la maladie en France beaucoup plus forte ces dernières semaines. "Alors qu’au 1er trimestre 2024, quelques régions rapportaient des cas groupés, l’ensemble du territoire est désormais concerné avec des hausses importantes tous réseaux de surveillance confondus", peut-on lire sur le site de l’instance de santé.
La coqueluche est une infection respiratoire qui se caractérise principalement par des quintes de toux. Cette pathologie peut devenir grave chez certaines personnes fragiles comme celles âgées, les femmes enceintes et les nourrissons de moins de six mois qui n’ont pas encore été vacciné contre cette maladie.
Comme l’indique l’Assurance Maladie, la coqueluche est une pathologie très contagieuse. On estime qu’une personne malade peut en contaminer 15 à 17 autres en moyenne. Ainsi, pour se protéger de l’épidémie de coqueluche, Santé publique France donne ses recommandations : la vaccination et le port du masque.
La vaccination et le port du masque pour lutter contre l’épidémie
“Comme pour toute épidémie d’infections respiratoires, il est important de souligner que parmi les mesures barrières efficaces, le port du masque est fortement recommandé, explique Santé publique France. Il constitue une protection individuelle vis-à-vis de l’infection et du risque de développer une forme grave, mais également une protection collective, permettant de réduire le risque de diffusion au sein de la population et d’infection des personnes à risque de formes graves.”
Par ailleurs, les autorités sanitaires rappellent que la meilleure prévention contre la coqueluche reste la vaccination. Pouvant être réalisée à tout âge, elle permet de réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à l'infection.
De plus, la vaccination est obligatoire depuis 2018 pour tous les nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, c'est-à-dire à partir de l’âge de deux mois. Le schéma vaccinal comprend trois doses : à deux, quatre, puis onze mois. Ensuite, il y a les rappels : à six ans, entre onze et treize ans et à l’âge adulte (25 ans en général, avec un rattrapage possible jusqu’à 39 ans).
Autre public pour qui la vaccination est recommandée : les femmes enceintes, dès le second trimestre de grossesse. Si la dose n'a pu être administrée durant la grossesse, les mères en post-partum et les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois de vie sont aussi concernées par la consigne.
Santé publique France recommande aussi la vaccination des personnes à risque de formes graves de coqueluche, comme celles souffrant d'une maladie respiratoire chronique (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives...) ou les immunodéprimées. Enfin, tous les professionnels, de santé ou de la petite enfance, travaillant en contact avec des personnes à risque sont aussi invités à se faire vacciner.