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Hypertension : les cellules du placenta peuvent faire baisser la pression artérielle

Les cellules présentes dans l’organe temporaire, qui se développe dans l'utérus pendant la grossesse, auraient des effets thérapeutiques sur les patients hypertendus.

  • Par Chloé Savellon
  • Ake Ngiamsanguan/iStock
  • 02 Fév 2024
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    Dans le monde, on estime que 1,28 milliard de personnes présentent une pression trop élevée dans les vaisseaux sanguins. Pour rappel, l'hypertension artérielle est la principale cause d'accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques. Avec le temps, elle provoque une inflammation des artères et peut conduire à la démence vasculaire. "Cependant, les médicaments antihypertenseurs actuels ne traitent pas les lésions tissulaires sous-jacentes, telles que la fibrose associée à l'inflammation. Les cellules épithéliales amniotiques humaines possèdent plusieurs propriétés adaptées au traitement des pathologies vasculaires", ont indiqué des chercheurs de La Trobe University (Australie).

    Hypertension : les cellules placentaires ont réduit l'inflammation des artères

    Dans une récente étude, ils ont ainsi voulu tester les effets des cellules du placenta sur les maladies vasculaires et les troubles cognitifs. Pour mener à bien leurs travaux, l’équipe a mené une expérience sur des souris mâles. Les rongeurs ont reçu une solution saline ou de l'angiotensine II durant 14 jours. Après l’opération, un sous-ensemble d’animaux a reçu une injection de 106 cellules collectées à partir de placentas donnés par des mères ayant subi une césarienne.

    Les résultats, parus dans la revue Scientific Reports, ont montré que la perfusion d'angiotensine II augmentait la pression artérielle systolique, la vitesse de l'onde de pouls aortique, l'accumulation de leucocytes aortiques et l'expression de l'ARNm aortique. L'administration de cellules du placenta a réduit l'inflammation et prévenu les déficiences cognitives.

    Vers une nouvelle thérapie qui diminuerait les dommages vasculaires et cérébraux ?

    Selon Michael De Silva, auteur de l’étude, ces recherches n'en sont qu'à ses débuts et que l'équipe continuerait à travailler sur la manière dont ces connaissances pourraient bénéficier aux personnes souffrant d'hypertension, mais qu'il était satisfait de voir que ces travaux pourraient éventuellement conduire à une nouvelle forme de thérapie qui réduirait les dommages causés aux vaisseaux sanguins et au cerveau lorsque la pression artérielle est élevée.

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