Prévention
Ostéoporose : faire du sport pendant l’adolescence retarde son apparition
Etude à l’appui, des chercheurs suggèrent que la pratique d’une activité physique à l’adolescence peut prévenir l’apparition de l’ostéoporose en vieillissant.
Le processus de renouvellement et de réparation des os, qui atteint son pic à la vingtaine, diminue avec l’âge, entraînant une moindre résistance et des risques accrus de fracture : cette détérioration des tissus osseux, qu’on appelle ostéoporose, toucherait près de quatre femmes sur dix à partir de 65 ans, selon l’Inserm.
D’après une récente étude publiée dans la revue Frontiers in Physiology, il serait pourtant possible de prévenir l’apparition de la maladie en optant pour des bonnes pratiques sportives dès le plus jeune âge.
Le sport à l’adolescence renforce la masse osseuse en vieillissant
Alors que des travaux antérieurs avaient notamment déjà montré qu’une "augmentation de 10 % de la masse osseuse maximale pendant l'adolescence pouvait retarder l'ostéoporose jusqu'à 13 ans", des chercheurs de l'Université Juntendo, au Japon, ont voulu mieux comprendre l’impact à long terme du sport sur la santé osseuse.
Pour ce faire, ils se sont appuyés sur une cohorte de 1.596 personnes âgées de 65 à 84 ans, évaluant leur condition physique, leurs niveaux de biomarqueurs sanguins (comme la vitamine D), ainsi que leur densité minérale osseuse (DMO) des régions du cou fémoral (région supérieure de l'os de la cuisse) et de la colonne lombaire (région inférieure de la colonne vertébrale). Les participants devaient également répondre à des questionnaires sur leurs pratiques sportives durant leur enfance, leurs habitudes de vie, leurs antécédents médicaments, leurs éventuels traitements...
Résultat, il est apparu que les personnes âgées qui s'étaient engagées dans des activités sportives "à fort impact" au cours de leur adolescence ont connu "une amélioration de leur densité minérale osseuse et de leur santé osseuse à un âge avancé", peut-on lire dans un communiqué. Dans le détail, le basket-ball était par exemple associé à une DMO fémorale "significativement élevée" chez les seniors, hommes comme femmes, tandis que le volley-ball et la natation étaient associés, chez les femmes, à une masse osseuse "plus dense" au niveau de la colonne lombaire.