Santé cardiovasculaire
Crise cardiaque, AVC : cette valeur de tension réduit vos risques
Une pression artérielle systolique inférieure à 120 mmHg réduit le risque d’accident cardiovasculaire.
Un adulte sur trois souffre d’hypertension en France, selon l’Inserm. Cela correspond à une pression trop élevée du sang sur les vaisseaux sanguins. À terme, cette maladie augmente le risque de troubles cardio-vasculaires. Différents traitements permettent de diminuer la pression artérielle afin qu’elle passe sous les 140 mmHg, le seuil communément admis pour la pression artérielle dite systolique. Mais selon une étude de l’American Heart Association, ce taux devrait être encore plus bas : les auteurs affirment qu'une réduction de la pression artérielle systolique à moins de 120 mm Hg baisse significativement le risque d'événement cardiovasculaire.
Hypertension : il faut réduire davantage la pression artérielle
"Une intervention intensive de trois ans visant à abaisser l'indice de tension artérielle maximale à moins de 120 mmHg s'est avérée plus efficace pour prévenir les décès, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et autres événements cardiovasculaires chez les adultes à haut risque de maladie cardiovasculaire, par rapport à l'objectif de traitement standard de inférieure à 140 mmHg", concluent ces scientifiques. Ce constat est valable pour tous les patients souffrant d’hypertension avec un risque cardiovasculaire élevé et une fonction rénale normale ou légèrement réduite, quel que soit leur statut diabétique et leurs antécédents de diabète.
Hypertension et risque cardiovasculaire : deux méthodes de traitement
L’étude est basée sur un essai appelé ESPRIT, rassemblant plus de 11.000 adultes en Chine. Les chercheurs ont cherché à évaluer les effets d'une "stratégie intensive de réduction de la pression artérielle sur l'incidence des événements cardiovasculaires majeurs". Cela inclut les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, les décès d'origine cardiovasculaire, la revascularisation, l’hospitalisation ou la visite aux urgences pour cause cardiaque. À l’aveugle, les patients ont été répartis en deux groupes : le premier a reçu un traitement intensif contre la tension artérielle avec un objectif de tension artérielle systolique inférieur à 120 mm Hg ou un traitement standard, avec une mesure cible inférieure à 140 mm Hg sur une période de trois ans. "Des médicaments antihypertenseurs ont été prescrits pour abaisser la tension artérielle dans les deux groupes", notent les auteurs. Mais les doses étaient plus élevées dans le groupe au traitement intensif.
Quels sont les effets d’un traitement intensif contre l’hypertension ?
Les chercheurs ont découvert qu’au bout de deux ans, les participants du groupe de traitement intensif avaient des "résultats nettement meilleurs". En comparaison au traitement standard, cette méthode a permis d’éviter 12 % des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des procédures de revascularisation, des hospitalisations ou des visites aux urgences pour insuffisance cardiaque ; 39 % des décès d’origine cardiovasculaire ; et 21 % des décès toutes causes confondues. "Ces résultats prouvent qu'un traitement intensif contre l'hypertension axé sur l'obtention d'une pression artérielle systolique inférieure à 120 mm Hg est bénéfique et sans danger pour les personnes souffrant d'hypertension artérielle et de facteurs de risque cardiovasculaire accrus, explique l’auteur principal de cette étude, Jing Li. La mise en œuvre de cette stratégie de traitement intensif pour les adultes à haut risque a le potentiel de sauver davantage de vies et de réduire le fardeau des maladies cardiaques sur la santé publique dans le monde entier."