Consommation
Trop de sucres et d'additifs dans les aliments pour bébés, alerte l'association CLCV
Les aliments pour bébés contiennent trop de sucres et d'additifs, d'après l'association de consommateurs, qui appelle à une réglementation plus stricte pour les industriels.
Purées, yaourts, barres de céréales... S'ils sont souvent une solution de facilité pour les parents qui n'ont pas le temps de cuisiner, les aliments pour bébés et jeunes enfants contiennent pourtant trop de sucres et d'additifs. C'est le triste constat d'une récente enquête menée par l'association de défense des consommateurs CLCV.
Un tiers des produits contiennent des ingrédients sucrants
Entre juin et juillet 2023, l'association a passé en revue plus de 200 produits d'alimentation infantile proposés dans neuf enseignes de la grande distribution. Résultat, "30 % des références contiennent des ingrédients sucrants (sucre, miel, chocolat...) et 38 % des additifs" (émulsifiants, correcteurs d'acidité...), peut-on lire dans un communiqué. Un constat d'autant plus alarmant que "la multiplication des produits de type snacks et desserts dans les rayons d’alimentation infantile normalise le concept de grignotage et la prise de desserts sucrés en fin de repas". A l'heure où, selon une étude Odoxa de 2020, 29 % des enfants de 2 à 4 ans sont en surpoids ou obèses, CLCV dénonce surtout la prolifération d'allégations dites nutritionnelles sur ces produits pourtant mauvais pour la santé. "Réduit en sucre", "sans sucres ajoutés", ou encore "exprès pour les bébés" : 80 % des produits à l'étude affichent ainsi des mentions qui leur prêtent une image "santé", alors qu'ils ne sont pas vraiment... sains. Par exemple, "le produit 'P’tit gourmand saveur chocolat blanc de Nestlé' affiche la mention 'réduit en sucres', mais il contient quand même 10 grammes de sucre sur 100, soit 3 fois plus qu’un yaourt nature au lait entier classique". Pour l'association de consommateurs, c'est la preuve que la réglementation européenne en matière d'alimentation infantile doit évoluer et suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : ne pas utiliser d’allégations nutritionnelles ou "santé", ne pas ajouter de sucre dans les recettes, ne pas vendre de confiseries et boissons sucrées, avoir une teneur en sucre, en gras et en sel maximale pour certains produits... "Dans toutes les catégories étudiées, nous avons trouvé des produits sans ingrédient sucrant ni additif, assure CLCV. Il est donc possible de s’en passer !"Un étiquetage industriel trompeur
La nécessité de règles moins permissives