Sciences
Études scientifiques : les plus farfelues ont leur palmarès !
La 33ème cérémonie de récompense des 10 études internationales les plus extravagantes de 2023 a eu lieu le 14 septembre 2023 et ce n’est pas une blague. Quelques explications.
Chaque année, et depuis 1991, a lieu la cérémonie Ig® Nobel Prize Winners, qui récompense les 10 études internationales les plus excentriques. Et cette année, la 33ème édition s’est tenue le 14 septembre. Cette célébration a pour but de célébrer l’insolite et l’imagination tout en stimulant l’intérêt de la population aux recherches scientifiques. Et la remise des prix est tout aussi hilarante que les prix eux-mêmes puisqu’on y chante, on y danse, on fait du théâtre… et que le diplôme est en papier (mais signé par de vrais prix Nobel !).
Du prix de chimie et de géologie....
Et parmi les 10 récompensés en 2023, on compte le prix de chimie et géologie remporté par des scientifiques de Pologne et du Royaume-Uni qui a permis d’expliquer pourquoi de nombreux scientifiques lèchent les pierres.
Le prix de littérature a été attribué à des français, britanniques, malaisiens et finlandais pour leur étude sur les sensations ressenties par les personnes lorsqu'elles répètent un seul mot de nombreuses fois.
Celui de génie mécanique a consacré des scientifiques chinois, indiens, malaisiens et américains qui ont réanimé des araignées mortes afin de les utiliser comme outils de préhension mécanique.
Côté santé publique, l’équipe de Seung-min Park s’est démarquée avec l'invention de la toilette Stanford, un dispositif qui utilise une variété de technologies - y compris une bandelette d'analyse d'urine, un système de vision par ordinateur pour l'analyse de la défécation, un capteur d'empreinte anale associé à une caméra d'identification et une liaison de télécommunications - pour surveiller et analyser rapidement les substances que les humains excrètent.
...au prix de médecine
En médecine, Christine Pham et son équipe constituée d’américains, canadiens, macédoniens, iraniens et vietnamiens, ont étudié des cadavres afin de déterminer s'il y a un nombre égal de poils dans chacune des deux narines d'une personne.
Pour la nutrition, ce sont les japonais Homei Miyashita et Hiromi Nakamura qui ont cherché à déterminer comment des baguettes et des pailles électrifiées peuvent modifier le goût des aliments.
Katy Tam, Cyanea Poon, Victoria Hui, Wijnand van Tilburg, Christy Wong, Vivian Kwong, Gigi Yuen et Christian Chan (chinois, hongkongais, canadiens, britanniques, néerlandais, irlandais, américains et japonais) ont reçu le prix de l’éducation pour avoir analysé méthodiquement l'ennui des enseignants et des étudiants.
… en passant par la psychologie
En psychologie, le prix est revenu aux américains Stanley Milgram, Leonard Bickman et Lawrence Berkowitz qui ont mené des expériences dans une rue de la ville afin de déterminer combien de passants s'arrêtent pour regarder vers le haut lorsqu'ils voient des étrangers regarder vers le haut.
Le prix de physique est allé à une équipe mixte espagnole, galicienne, suisse, française et britannique qui a mesuré l'influence de l'activité sexuelle des anchois sur le mélange des eaux océaniques.
Et comme une bonne communication est indispensable au partage d’informations, il existe aussi le prix de la communication. Et cette année ce sont des scientifiques, parmi lesquels des argentins, espagnols, colombiens, chiliens, américains et chinois, qui l’ont reçu en s’intéressant aux activités mentales des personnes expertes en parole à l'envers.
Marc Abrahams, fondateur de cette cérémonie, n’a donc pas fini de nous faire rire et sourire. Et de nous faire réfléchir aussi. D’ailleurs en 2022, le prix Ig Nobel s'est lui-même vu décerner le prix Heinz Oberhummer, qui récompense une "communication scientifique exceptionnelle".