Sédentarité
Passer 10 heures assis augmente les risques de démence
Passer plus de 10 heures assis ou allongé dans la journée pourrait favoriser les risques de démence, selon une nouvelle étude américaine.
Près de 95 % des Français sont "exposés à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis", indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). La sédentarité peut notamment augmenter les risques de pathologies cardiovasculaires, d’obésité ainsi que d’hypertension. Et pas seulement...
Une association entre le mode de vie sédentaire et les risques de démence
Dans une récente étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), des chercheurs américains ont constaté que les personnes ayant un mode de vie sédentaire sont plus à risque de développer une démence, notamment si elles restent plus de dix heures sans bouger. Pour mémoire, la démence est l'ensemble de pathologies ou lésions qui affectent le cerveau, et plus particulièrement la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence.
Pour étudier le lien entre la sédentarité et la démence, les scientifiques de l’université de Californie du Sud et de l’université d’Arizona (États-Unis) ont analysé les données de 49.841 personnes âgées vivant au Royaume-Uni, qui ont porté au poignet des appareils mesurant leurs mouvements 24 heures sur 24 pendant une semaine.
Démence : passer plus de 10 heures statiques accroît les risques
D’après les conclusions, 414 de ces adultes ont développé une démence six ans après avoir porté ces appareils. Près de 250 volontaires avaient passé plus de 9,27 heures d'éveil par jour à être sédentaires et 154 ayant passé plus de 10,43 heures d'éveil par jour à rester statique. Ainsi pour l’équipe américaine, le fait de passer plus de 10 heures de la journée assis ou allongé est fortement associé à des taux plus élevés de démence.
Toutefois, les scientifiques ont reconnu que des recherches supplémentaires étaient nécessaires, afin de confirmer ces résultats et de déterminer si le mode de vie sédentaire est l'unique cause de l’augmentation du risque de démence. Lors de cette étude, les niveaux d’activité des participants n’ont été mesurés que pendant une semaine. Il est donc possible que certains volontaires aient été plus ou moins actifs durant ces sept jours. De plus, les moniteurs au poignet n'ont pas permis d’identifier la posture des adultes, ce qui aurait pu donner une idée plus précise du niveau d’activité.