Cancer du col de l’utérus

Papillomavirus : tout savoir sur la campagne vaccinale dans les collèges

Cette année, la vaccination contre le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, est proposée à tous les élèves de 5e. Elle est non-obligatoire et gratuite. 

  • Par Mégane Fleury
  • Prostock-Studio/istock
  • 04 Sep 2023
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    Les élèves retrouvent le chemin de l’école, lundi 4 septembre. Pour celles et ceux qui démarrent leur année de 5e, cette rentrée coïncide avec le lancement d’une campagne de vaccination contre le papillomavirus. Annoncée par Emmanuel Macron fin février, elle est précédée d’un temps d’information. "L'accord des deux parents sera nécessaire pour effectuer cette vaccination gratuite qui n'est pas obligatoire", précise le gouvernement dans un communiqué. À partir de l’automne, tous les élèves de 5e qui le désirent pourront recevoir le vaccin. 

    Collège : une campagne de vaccination pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus 

    Depuis 2007, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains est recommandée pour les jeunes filles, et chez les garçons depuis 2021. "Ces infections sont dues à des virus très courants qui se transmettent par simple contact dès les premières relations sexuelles, précise Vaccination Info Service. Si la plupart de ces virus sont sans danger, certains HPV peuvent être responsables de lésions précancéreuses puis de cancer." L’infection peut entraîner différents cancers : cancer du col de l’utérus, cancer du pénis, de l’anus, de la vulve et du vagin. "Les virus HPV sont aussi responsables de verrues anogénitales qui sont très fréquentes chez la femme comme chez l’homme", prévient le site. Chaque année, 6.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et 30.000 lésions précancéreuses sont diagnostiqués en France.  

    Vaccination contre le papillomavirus : pourquoi est-elle destinée aux élèves de 5e ?

    La vaccination est l’une des meilleures manières de se protéger de ces infections. De manière générale, elle est conseillée pour les jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans. "Le vaccin est d'autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n'ont pas encore été exposés au risque d'infection par le HPV", indique le gouvernement. Concrètement, cela signifie qu’il est recommandé d’administrer le vaccin avant tout contact avec ces virus soit avant le début de la vie sexuelle. Or la campagne actuelle cible les élèves de 5e, qui sont âgés en moyenne de 12 ans, c’est-à-dire dans la tranche d’âge recommandée pour la vaccination. Selon le gouvernement, "cette mesure permettra à 800.000 élèves par an d'être protégés contre les cancers liés aux HPV".

    Quels sont les effets secondaires du vaccin contre les papillomavirus humains ?

    Le vaccin est administré en deux doses, espacées de six mois au minimum. "Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas d’effet secondaire après la vaccination contre les HPV, estime Vaccination Info Service. Parmi les effets secondaires les plus fréquents, on peut observer une douleur ou une rougeur au point de la piqûre." Peu de temps après les premières vaccinations, le sérum avait été soupçonné d’augmenter les risques de maladies auto-immunes. D’après des investigations de l’Agence nationale de sécurité du médicament, "la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) par Gardasil ou Cervarix n’entraîne pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes, confirmant ainsi les données de la littérature française et internationale".

    Selon l'Inserm, 45,8 % des jeunes filles de 15 ans, et 6 % des garçons du même âge, avaient reçu au moins une dose du vaccin, fin 2021. L'objectif du plan Cancer est d'atteindre 80 % de couverture vaccinale pour les 11 - 19 ans en 2030. 

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