Psychologie
Comment aider un enfant dyspraxique moteur ?
La dyspraxie qui handicape les enfants dans leurs activités quotidiennes concerne 5 à 6 % de la population.
Parmi les troubles dyspraxiques, la dyspraxie motrice, également connu sous le nom de « Trouble du développement de la coordination », est un trouble de la motricité qui affecte la capacité d'un enfant à planifier et enchaîner des gestes pour réaliser des activités du quotidien.
Comprendre la dyspraxie motrice
Si elle est présente depuis la naissance, les causes exactes de la dyspraxie motrice restent encore inconnues. Elle se manifeste plus fréquemment chez les garçons, avec certains traits communs qui se retrouvent généralement chez tous les dyspraxiques moteur.
Dès le plus jeune âge, les enfants dyspraxiques ont du mal à manipuler des objets qui leur échappent facilement. Ils font des chutes fréquentes, sont plus lents et maladroits dans leurs mouvements et certaines activités, comme s'habiller ou manger, qui deviennent un défi pour eux. Toutes les activités du quotidien sont concernées, qu'il s'agisse de monter ou descendre un escalier, courir, sauter, frapper, faire du vélo ou attraper un ballon.
Comment aider son enfant ?
Le trouble dyspraxique n'a rien à voir avec de la paresse ou un désintérêt. Au contraire, les enfants dyspraxiques doivent réapprendre chaque tâche dès que la situation change. Il est donc essentiel d'adopter avec eux une attitude patiente et compréhensive sans le comparer avec les autres.
Pour l'aider, simplifiez-lui la tâche autant que possible :
- Choisissez des vêtements sans bouton ou avec une taille élastique pour l'aider à s'habiller tout seul.
- Répétez souvent les consignes et présentez-les de manière concise, une à la fois pour faciliter la compréhension et l'exécution des tâches.
- Décomposez les tâches difficiles pour lui en étapes simples pour qu'il assimile les instructions de façon progressive.
- Décrivez à voix haute les gestes nécessaires pour réaliser une activité en utilisant toujours les mêmes mots et en lui montrant les mouvements.
Chez ces enfants à l'estime de soi fragile, la peur de l'échec peut engendrer une anxiété qui rajoute une difficulté dans ses actes du quotidien. C'est pourquoi au-delà de l'accompagnement professionnel, l'entourage a son rôle à jouer pour offrir un environnement sécurisant, encourageant et bienveillant.
En savoir plus : "100 activités pour enfants DYS" de Cécile Zamorano et Françoise Chée.