En provenance des Antilles et Caraïbes
Chikungunya, dengue : déjà 46 cas importés en métropole
Suite à la détection d'un cas importé de chikungunya, une commune des P-O vit ce matin une opération anti-moustiques. Déjà 46 cas de dengue et chikungunya ont été importés en métropole cette année.
C'est la panique dans le département des Pyrénées-Orientales (66). La faute aux moustiques tigres dont l'implantation est "avérée" dans ces terres catalanes, d'après les autorités sanitaires (Institut de veille sanitaire). Pour preuve, l'opération anti-moustiques géante qui débute ce samedi dans le village de Banyuls-sur-Mer (4 737 habitants), après qu'un cas de chikungunya a été détecté chez un habitant de la commune de retour d'un voyage dans les Antilles françaises. Ainsi, un traitement anti-moustiques va être appliqué dans un périmètre de 200 mètres autour de son domicile dès ce matin. Pendant l'opération, les riverains sont priés de rester confinés chez eux. D'après la préfecture des P-O, le traitement ne présente « aucun risque pour la santé des habitants dès lors que certaines précautions sont prises pendant la pulvérisation du produit et une heure après. »
Quatre nouveaux cas suspects dans les P-O
Par ailleurs, elle indique que dans le département, « il n'y a pas de cas autochtone de dengue ou de chikungunya, maladies transmises à l'homme par le moustique Aedes albopictus. » Néanmoins, ces derniers jours, quatre autres cas suspects de chikungunya ont été recensés à Perpignan et Villelongue, autre commune du 66. La personne infectée à Banyuls-sur-Mer est pour sa part rentrée chez elle, après une mise en quarantaine. Plus d'inquiétude donc à avoir donc pour cette femme. Même si la vigilance reste de mise, précisent les autorités locales.
46 cas de dengue et de chikungunya importés en métropole
Pour rappel, entre le 1er mai et le 2 juin, 93 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés à l'InVs. Parmi eux, 15 cas importés de dengue ont été confirmés, ainsi que 31 cas importés de chikungunya. Il n'y a eu aucun cas autochtone.
Enfin, il faut rappeler qu'en cas d'apparition des symptômes (très fortes douleurs articulaires), il y a deux impératifs à respecter : « prendre du paracétamol (mais pas d'anti-inflammatoire type aspirine) et consulter immédiatement un médecin », a informé dans le quotidien régional L'Indépendant le Dr Julian Cornaglia, du service de maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Perpignan.