Les patients atteints de BPCO souffrent d’une limitation de leur capacités d’exercice et d’une inactivité physique qui impactent lourdement leur qualité de vie et aggravent leur pronostic. Deux études ont permis d’évaluer ces deux entités et de déterminer les moyens utiles pour améliorer les capacités physiques de ces patients.

Deux études, dont les résultats ont parus dans Breathe, ont cherché, d’une part, à évaluer précisément l’inactivité physique et la limitation des capacités d’exercice de patients atteints de BPCO et d’autre part à établir un listing des approches possibles pour améliorer et état de fait. Le premier travail a évalué  la prévalence et l’impact pronostic de la limitation de la capacité d’exercice et de l’inactivité physique chez les patients BPCO. Le second travail est une revue de la littérature qui a évalué les différentes techniques permettant d’obtenir des niveaux plus élevés d’activité physique et de capacité d’exercice chez ces patients, pour lesquels ces deux facteurs sont associés à l’augmentation de la mortalité.

Faire la différence entre limitations de capacité d’exercice et inactivité physique

La limitation de la capacité d’exercice, qui correspond à « ne peut pas faire » et l’inactivité physique, qui correspond à « ne fait pas »,  sont deux entités qui participent activement au fardeau des patients atteints de BPCO. Elles sont parties prenantes dans l’apparition des effets indésirables et des complications de la maladie. Toutefois, ces deux entités ne sont pas toujours précisément évaluées par les praticiens au cours du suivi de leur patient BPCO.   Les tests de performance à l’exercice comme le test de marche de 6 minutes et les test sur tapis roulant ou vélo ergomètre peuvent donner des informations pronostiques et peuvent également expliquer les mécanismes physiologiques. Il est primordial de garder à l’esprit que ces deux facteurs, et surtout la limitation de la capacité d’exercice,  sont significativement associés à la mortalité.

Des solutions pour augmenter la capacité et l’activité ?

Face à ces constats, il apparait nécessaire de trouver des moyens pour augmenter la capacité d’exercice et le niveau d’activité physique des patients BPCO, car cela permettrait l’optimisation des autres objectifs thérapeutiques comme l’amélioration de la qualité de vie, l’augmentation de la survie et la diminution de l’utilisation des soins de santé. Les auteurs de la seconde étude ont donc déterminé quatre approches principales permettant d’augmenter la capacité d’exercice et de diminuer l’inactivité physique. La première approche est pharmacologique avec l’utilisation de bronchodilatateurs à longue durée d’action. La seconde approche est la réadaptation pulmonaire avec entraînement physique, qui doit être largement proposée par les praticiens. La troisième approche est l’utilisation de thérapies comportementales et enfin, la dernière approche réside dans les interventions virtuelles. Toutes ces approches peuvent être associées et n’excluent pas d’autres prise en charges, la liste n’étant pas exhaustive. La personnalisation de la prise en charge doit être optimisée.

En conclusion, la prise ne charge de la diminution des capacités d’exercice  et de l’inactivité est primordiale chez les patients BPCO, après avoir été précisément évaluées. Les chemins à emprunter pour y arriver sont multiples et doivent être impérativement proposés aux patients lors de leur suivi.