Assurance Maladie

Troubles musculo-squelettiques : une aide de 10 millions d'euros

Face à l'augmentation des cas de troubles musculo-squelettiques, l’Assurance maladie prévoit d’aider les entreprises pour prévenir les risques   

  • Par Caroline Delavault
  • Epictura/Dacasdo
  • 03 Mai 2016
  • A A

    Le nom de cette maladie ne dit peut être rien… Et pourtant. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent aujourd’hui la première cause de maladie professionnelle reconnue en France. En 10 ans, leur nombre a explosé, avec une augmentation de 60 %. Pour prévenir les risques de la maladie et permettre une meilleure prise en charge des soins, la branche Risques Professionnels de l’Assurance Maladie lance des aides financières aux entreprises de moins de 50 salariés. 

    La première peut aller jusqu’à 25 000 euros. Cette initiative s’inscrit dans un programme intitulé « TMS Pros » lancé en 2014. Ils concernent déjà 6600 entreprises. Il sert à financer 70 % des coûts liés à la formation d’une personne ressource au sein de l’entreprise. Son rôle, identifier et maitriser les risques de troubles.
    Puis le plan TMS Pros Action permettra d’ « agir concrètement et durablement contre les TMS ». 50 % de l’achat de matériel visant à réduire les contraintes physiques des salariés sera financé par l’Assurance Maladie. 
    Jusqu’à fin 2017, 400 aides pourront donc être proposées aux entreprises. 

    Les  membres supérieurs 

    Les TMS se caractérisent par des douleurs chroniques et progressives, allant d’engourdissements à une gène fonctionnelle au niveau des membres inférieurs et supérieurs. Les tendons, les muscles, les épaules ou encore les bras… Toutes ces zones sont concernées.
    90 % des TMS diagnostiqués concernent des membres supérieurs. 

     

    40 000 salariés indemnisés 

    En 2014, 40 000 salariés ont été indemnisés après avoir été diagnostiqués porteurs d’un TMS. Et les dépenses sont conséquentes. Les indemnités, à la charge des entreprises, s’élèvent à près d’1 milliard d’euros. Autre conséquence, l’Assurance Maladie estime que 10 millions de journées de travail seraient perdues. 

    Les causes sont multifactorielles. Pour l’Assurance Maladie, « la robotisation des tâches humaines », amenant les salariés à faire des gestes répétitifs et « monotones » - comme chez les caissiers -, en sollicitant les mêmes régions musculaires, entraînent des risques accrues de TMS.
    Les « contraintes de productivité plus élevées qui intensifient la cadence des flux » et la réduction des temps de pauses, nécessaires à la récupération, sont également à l’origine de ces troubles.  

     

     

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