Les bébés qui prennent 400 UI de vitamine D en supplément par jour, la première année de leur vie, ont moins de gras et plus de muscle.

La lutte contre le surpoids commence très tôt. L’alimentation des petits doit être surveillée, ainsi que leur apport en vitamines. S’il est connu depuis bien longtemps qu’un apport de vitamine D en supplément contribue à une bonne densité osseuse, il semblerait qu’elle permette aussi une prise de poids de meilleure qualité.

Dans un article publié dans Pediatric Obesity, des chercheurs de l’université McGill à Montréal (Canada) ont montré que les bébés qui avaient pris 400 UI par jour entre 1 et 12 mois avaient en moyenne 450 grammes de graisse en moins à trois ans.

Ils ont utilisé les données d’une étude de 2013 sur 132 enfants de Montréal, qui avaient reçu un supplément quotidien de vitamine D3, à plusieurs doses. A l’origine, les scientifiques canadiens souhaitaient observer la quantité nécessaire pour obtenir une densité osseuse optimale. Mais en réalisant des scanners complets des enfants à trois ans, ils se sont aussi aperçus, de manière inattendue, que les bébés supplémentés étaient plus musculeux et moins gras.

Compenser le manque de soleil

« Nous savions que la vitamine D permettait de construire des os plus solides, mais nous ne savions pas qu’elle aidait à produire plus de muscle sain, et moins de graisse », explique Hope Wailer, auteur de l’étude et directrice du centre de recherche en nutrition de l’université McGill. 

La vitamine D est en principe disponible dans l’alimentation (notamment dans le poisson), et synthétisée au niveau de la peau lors d’une exposition au soleil. Mais les bébés de moins d’un an ne bénéficient pas d’apports nutritionnels naturels, et sont systématiquement protégés des rayons. L’apport externe est donc fortement recommandé pour le développement d’os solides, notamment lors des longs mois d’hiver.