Pour faire face à la pénurie

BCG : la France utilise des vaccins destinés à la Pologne

L’ANSM annonce une nouvelle rupture de stock du vaccin antituberculeux de Sanofi Pasteur. Un produit de remplacement sera proposé « à titre exceptionnel ».

  • Par Antoine Costa
  • Stocklib
  • 21 Avr 2016
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    Le vaccin antituberculeux souffre décidément de difficultés d’approvisionnement. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce ce jeudi une rupture de stock du BCG SSI de chez Sanofi Pasteur, le seul disponible en France. Un vaccin de remplacement, initialement destiné au marché polonais, est disponible dès ce jour « à titre exceptionnel et transitoire », explique l’ANSM dans un communiqué.

    Ce n’est pas la première fois que le marché est en manque. En novembre 2014, le laboratoire français avait annoncé une pénurie qui s’est effectivement prolongée pendant plusieurs mois en 2015. Daniel Floret, directeur du comité technique des vaccinations au Haut conseil à la santé publique, avait alors affirmé que « ces ruptures de stocks sont toujours gênantes mais pas dramatiques ».

    Raison invoquée : la France n’est pas un territoire à risque pour la tuberculose. Des régions, en particulier la Guyane et l’Ile-de-France, présentent néanmoins un danger épidémique plus important. Les populations migrantes, notamment en provenance de l’Europe de l’est, sont aussi plus exposées.

    Disponible pour les personnes à risque

    Pour ces personnes, le vaccin de remplacement pourra être prescrit. Leur distribution sera réservée aux centres de Protection maternelle et infantile (PMI), aux Centres de lutte antituberculeuse (CLAT) et aux centres de vaccination.

    Pourquoi le BCG est il aussi sensible aux ruptures de stock ? Lors de la dernière pénurie, Sanofi Pasteur avait insisté sur l’augmentation de la demande mondiale, et sur la préparation particulièrement longue qu’exige le vaccin BCG SSI, fabriqué par l'entreprise danoise, Statens Serum Institut (SSI). Le sérum est dit vivant – il contient des agents infectieux vivants – et implique de nombreux contrôles de qualité. Les délais sont de l’ordre de 18 mois, avait alors précisé le laboratoire.

     

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