Méningo-encéphalite

Zika : un homme de 81 ans atteint d'une affection grave au cerveau

Des médecins français rapportent le premier cas de méningo-encéphalite associée à Zika chez un patient de 81 ans.

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • coniferconifer - Flickr
  • 11 Mar 2016
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    Les ravages du virus Zika se multiplient. Déjà accusé de provoquer la microcéphalie chez les fœtus, et le syndrome de Guillain-Barré et la myélite chez les adultes, il serait à l'origine de la méningo-encéphalite, une grave inflammation des méninges et de l’encéphale. Des médecins français rapportent le premier cas lié à au virus Zika ce mercredi dans le New England Journal of Medicine.

    Il s’agit d’un homme de 81 ans admis à l’hôpital Henri Mondor (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Créteil) 10 jours après un voyage en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie – cette région a été touchée par l’épidémie de Zika entre 2013 et 2014. Tout au long de son séjour de 4 semaines, il n’a présenté aucun symptôme.

    Au cours de l’examen médical, il présente de la fièvre (39,1°C), un état comateux et une perte de conscience. Il a également une hémiplégie du côté gauche et une paralysie du bras droit. Néanmoins, ces réflexes sont bons.
    D’abord hospitalisé en neurologie, le patient est transféré en réanimation. En très peu de temps, son état de santé s’aggrave, il plonge dans le coma. L’homme est donc intubé afin de mettre en place une assistance respiratoire. Au cours des 48 heures suivantes, une éruption cutanée, l’un des signes de l’infection par le virus Zika, est observée.


    Positif au virus Zika

    Mais les médecins ignorent encore de quoi leur malade souffre. L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) révèle une méningo-encéphalite. Cette infection a un pronostic redoutable car elle peut mener à la mort ou induire des séquelles graves. Elle peut être provoquée par de nombreux agents infectieux. Ainsi par précaution, le patient a reçu un cocktail d’antibiotiques et d’antiviraux.

    Pour déterminer le virus ou la bactérie responsable, les médecins ont réalisé une ponction lombaire à son arrivée en réanimation. Seul le virus Zika est détecté dans le prélèvement de liquide céphalo-rachidien et des échantillons sanguins.


    Au lendemain de son intubation, l’octogénaire s’est réveillé confus avec des hallucinations visuelles et des troubles de la perception de son corps. La ventilation artificielle a pu être arrêtée le deuxième jour d’hospitalisation. Son état neurologique a continué de s’améliorer sans traitement spécifique. Au 38ème jour d’hospitalisation, il avait recouvré toute sa fonction cognitive mais une faiblesse dans le bras gauche a persisté.

    Face à cette atteinte neurologique, les cliniciens estiment qu’il faut penser au Zika si les patients se sont rendus dans des régions touchées par ce virus. Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 31 pays et territoires en Amérique du Sud et les Caraïbes.

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