Psychose menaçante
Germanwings : de quoi souffrait Andreas Lubitz
L'homme à l'origine du crash d'un avion de la Germanwings, souffrait de troubles psychiatriques sévères, selon les comptes-rendus de ses entretiens médicaux.
Des révélations qui glacent le sang. Andreas Lubitz, l’homme à l’origine du crash d’un avion de la Germanwings en mars dernier, souffrait de troubles psychiatriques sévères, comme le révèle les retranscriptions de ses entretiens médicaux que le Parisien publie ce matin. Par ailleurs, le jeune Allemand de 27 ans semblait avoir développé une obsession au sujet de ses troubles visuels inexplicables.
Psychose, DMLA, insomnies
« Comme j’ai peur de devenir aveugle et que je continue à faire une fixation sur mes yeux, je ressasse cette idée sans cesse et le stress augmente », a-t-il ainsi expliqué à son psychiatre, qui avait établi comme diagnostic : « soupçons de psychose menaçante ». Selon ce dernier, ces problèmes de vue, qui le rendaient insomniaque et généraient des crises de panique, avaient une origine psychosomatique. Peu avant Noël, un examen a révélé chez lui un début de DMLA, une maladie dégénérative qui peut rendre aveugle.
« Je continue à passer des nuits où je ne dors pas du tout. Mon temps de sommeil maximal est de deux heures par nuit », a encore écrit le jeune homme à son médecin. Selon les informations du quotidien, le mois précédant le drame, il avait consulté pas moins de sept médecins différents.
L’un des praticiens, visité fin février, confiera aux policiers avoir eu affaire à un homme « peu sûr de lui, qui donnait l’impression d’être sous pression », et avoir même pensé pendant l’examen : « Mon Dieu, je n’ai pas envie que cet homme-là soit aux commandes d’un avion ».
Ses tendances suicidaires sur Google
Le 16 mars, après lui avoir prescrit un arrêt maladie, son psy traitant écrivait pour sa part : « ressasse, à l’évidence. […] Agitation, tension, nervosité », mais aussi « pas de délires, pas d’hallucinations, pas de tendance suicidaire. ». L’arrêt de travail ne sera jamais remis à l’employeur, Germanwings.
Enfin, Le Parisien a pu avoir connaissance de l’historique du navigateur Internet de l’iPad d’Andreas Lubitz dans les jours précédant le drame. Parmi ses requêtes sur Google : « Quantité de somnifères pour provoquer la mort », « mort la plus rapide », mais aussi des recherches sur des substances chimiques ou médicamenteuses — cyanure, chloroquine, Valium... Puis, le 19 mars, cette recherche intitulée « suicide train » et le 20 mars, « code porte cockpit ».