Etude sur 6 500 femmes

Grossesse : les naissances dans l'eau ne sont pas plus à risque

Donner naissance dans une baignoire ou une piscine n’augmente pas le risque de complications pour le nouveau-né, dans l’immédiat ou sur le plus long terme.

  • Par Julie Levallois
  • Rafael Ben-Ari/Chameleo/REX/SIPA
  • 25 Jan 2016
  • A A

    L’accouchement dans l’eau est sûr. Une étude menée aux Etats-Unis montre que cette méthode n’augmente pas le risque de complications pour le nouveau-né. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont suivi 6 500 naissances réalisées de cette manière entre 2004 et 2009, et les ont comparées à 10 200 accouchements traditionnels. Les résultats sont parus dans le Journal of Midwifery and Women’s Health.

    Accoucher dans l’eau n’est pas souvent pratiqué en France, et le Collège national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF) n’a pas émis de recommandations en la matière. Aux Etats-Unis, en revanche, les sociétés savantes se sont prononcées contre une naissance immergée.

    Pourtant, à en croire les résultats de cette dernière étude, donner naissance en dehors de l’eau ou dedans ne change pas la donne. Le taux de complications est aussi faible dans les deux situations. Le score d’APGAR – qui évalue l’état de santé du bébé par la mesure de la couleur de sa peau, son pouls, ses réflexes face aux stimuli, son tonus musculaire et sa respiration – ne change pas non plus.

    Risque de lacérations du périnée

    « Les résultats suggèrent que l’accouchement dans l’eau est une option assez sûre qui réclame peu d’intervention pour les femmes à faible risque de complication au cours de l’accouchement, conclut Marit Boybjerg, principal auteur. Ces décisions doivent être prises en lien avec un professionnel de santé. »

    L’échange avec un spécialiste est d’autant plus important que cette méthode n’est pas sans risque pour la mère. Le risque de déchirure du périnée au cours du travail est accru de 11 % lorsque la naissance a lieu sous l’eau.

    « Pour certaines femmes, le risque potentiel de lacération suffit pour s’interroger sur les bienfaits des autres formes d’accouchement, comme une meilleure gestion de la douleur, estime Marit Boybjerg. Il n’existe pas un choix idéal. Les risques et les bénéfices de chaque option doivent être évalués attentivement par chaque individu. »

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