Alternative aux insecticides

Zika : des moustiques transgéniques pour endiguer l'épidémie

Le Brésil a autorisé des lâchers de moustiques génétiquement modifiés ; une stratégie qui doit mener à la réduction du nombre d'insectes. 

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • Andre Penner/AP/SIPA
  • 20 Jan 2016
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    Pour endiguer l’épidémie de Zika en Amérique latine, une entreprise britannique propose des lâchés de moustiques génétiquement modifiés. Créées par la société Oxitec, ces moustiques mâles ont une descendance non viable. Cette stratégie entraîne ainsi la diminution de la population des moustiques vecteurs du virus.

    Pour le moment la société a réalisé cette manipulation génétique chez les moustiques Aedes aegypti, principal vecteur du virus de la dengue et de Zika. Mais cette piste est jugée sérieuse pas les spécialistes, notamment après les essais concluants menés au Brésil, Panama et dans les îles Caïmans. Elle se présente également comme une alternative aux insecticides qui aujourd'hui sont de moins en moins efficaces contre ce moustique. 

    Par ailleurs, en absence de vaccin ou de traitement contre le virus Zika, toutes les approches sont explorées. Les autorités du Brésil souhaitent surtout mettre fin à « cette épidémie » de microcéphalie. Depuis l’arrivée du virus dans le pays, l’incidence de cette malformation congénitale a été multipliée par 20. En 9 mois, plus de 3 500 enfants sont nés avec un périmètre crânien inférieur à 33 cm.

    La Colombie conseille aux couples de ne pas faire d’enfant

    A ce stade, le lien entre Zika et la microcéphalie est incertain. Néanmoins, le gouvernement de Colombie, comme les Etats-Unis, opte pour la précaution. Le ministère de la santé a conseillé aux couples de reporter leur projet d’enfant au moins jusqu’en juillet 2016.

    Le ministère a également recommandé aux femmes enceintes vivant dans une zone située à au moins 2 200 mètres d'altitude de s'abstenir de voyager dans les zones de basse altitude, où le risque de contracter la fièvre de Zika est plus élevé.

    Depuis le printemps 2015, la Colombie a recensé plus de 11 000 cas confirmés et près de 2 000 cas suspects, la majorité dans les Caraïbes. Parmi ce cas confirmés, près de 500 sont des femmes.

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