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Trisomie 21 : l'âge du père peut influencer les risques

Les pères très jeunes ou plus âgés seraient plus susceptibles d’avoir un enfant atteint de trisomie 21, d’après une recherche portant sur plus de deux millions de grossesses.

  • Par Stanislas Deve
  • monkeybusinessimages / istock
  • 02 Oct 2024
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    L’âge du père aurait-il, comme celui de la mère, une influence sur le risque de trisomie 21 chez l’enfant ? C’est ce que suggère une nouvelle étude internationale publiée dans la revue JAMA Pediatrics : les pères très jeunes ou plus âgés auraient davantage de risque d’avoir un bébé atteint de ce trouble génétique.

    Les pères jeunes et âgés plus à risque d’avoir un enfant atteint de trisomie 21

    L’étude s’est appuyée sur des données collectées à Shenzhen, en Chine, où les tests prénataux pour dépister la trisomie 21, ou syndrome de Down, sont gratuits depuis 2012. Les chercheurs ont ainsi pu analyser 2.193.801 grossesses et identifier 2.480 cas de trisomie 21. Pour affiner leurs résultats, ils ont pris en compte divers facteurs pouvant influencer le risque, tels que l'âge des parents, le sexe de l'enfant, le niveau d’éducation de la mère et les antécédents de fausse couche.

    La trisomie 21 survient lorsque l’enfant possède une copie supplémentaire du chromosome 21, provoquant des retards de développement et des complications physiques. Si l'âge maternel est depuis longtemps reconnu comme un facteur de risque important, cette étude apporte de nouvelles informations sur l’influence de l’âge paternel.

    Les résultats sont sans appel : les pères de moins de 20 ans et ceux de plus de 40 ans présentent un risque « particulièrement accru » d’avoir un enfant atteint du syndrome de Down. Ces deux groupes d’âge montrent en effet une prévalence plus élevée de ce trouble comparé aux pères âgés de 20 à 39 ans.

    L’impact du mode de vie sur la santé reproductive masculine

    Les auteurs estiment cependant que d’autres recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes qui se cachent derrière cette association. Il est possible, par exemple, que des facteurs génétiques ou environnementaux jouent un rôle, en plus de l’âge des parents. L’étude suggère notamment que l’éducation maternelle et les antécédents de fausse couche influencent aussi le risque, tout comme peut-être la qualité des spermatozoïdes chez les hommes plus âgés ou les jeunes pères.

    Cela pose également la question des conditions environnementales et du mode de vie, qui pourraient avoir un impact sur la santé reproductive masculine. Par exemple, une mauvaise alimentation, le tabagisme ou l'exposition à des polluants peuvent affecter la qualité des spermatozoïdes et augmenter le risque de mutations génétiques.

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