Intestin

La Covid-19 appauvrit aussi le microbiote intestinal

Alors que de plus en plus d'études tendent à démontrer que la Covid-19 peut impacter l'ensemble de l'organisme, des chercheurs Français viennent d'établir que le virus s'attaque aussi à notre microbiote. 

  • Par Mathilde Debry
  • transurfer / istock.
  • 11 Mar 2022
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    Une nouvelle étude française vient de démontrer une diminution de la diversité du microbiote intestinal (ou dysbiose) chez les patients hospitalisés à cause de la Covid-19. Une dysbiose peut être à l’origine de nombreux troubles, dont l’anxiété, l’asthme, la cystite ou encore des maux de tête.

    Une étude pilote

    "L’objectif principal de cette étude pilote était de valider l’hypothèse d’une association entre perte de diversité du microbiote intestinal et positivité à la Covid-19", peut-on lire dans un communiqué.

    Pour ce faire, 79 professionnels de santé en contact avec des malades atteints du Sras-cov-2 et 64 patients hospitalisés dans une unité Covid-19 en France ont été inclus dans l'essai EDIFICE d'avril 2020 à mai 2021. Des échantillons de selles ont été prélevés au commencement de l’étude, et la perte de diversité bactérienne du microbiote a été diagnostiquée après un temps de latence sur la base du séquençage du gène de l'ARNr 16S. La positivité des selles au SARS-CoV-2 a ensuite été déterminée par un test RT-PCR.

    Présence du virus au niveau du tube digestif

    Au final, 41% du personnel médical avait un microbiote moins diversifié qu’au début de l’étude, contre 65% des patients hospitalisés. "Cette première étude française vient confirmer ce que plusieurs essais chinois avaient déjà montré, à savoir qu’une importante dysbiose intestinale est observable chez les patients hospitalisés à cause de la Covid-19. En particulier, nous avons observé une diminution des producteurs de butyrate et des bifidobactéries chez ces malades", explique la directrice de l’étude, le Professeur Alessandra Cervino.

    "De plus, le virus a été détecté au niveau intestinal chez 61% des patients hospitalisés contre seulement 2% chez le personnel hospitalier. Cette présence élevée du virus au niveau du tube digestif mérite d’être explorée par d’autres études et mieux comprise", conclut-elle. 

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